Hi ha una època, en tota vida de minyó ben construïda, en la qual li ve un desig rabiós d'anar a qualsevol indret i desenterrar un tresor amagat. A Tom li vingué el desig, un dia, de cop i volta. Sortí a la recerca de Joe Harper, però no reeixí. Després anà al darrera de Ben Rogers: havia anat a pescar. Tot seguit va topar amb Huck Finn el Mà-roja. Huck seria escaient. Tom se l'endugué a un indret reservat, i entaulà la matèria confidencialment. Huck hi vingué de grat. Huck hi venia sempre de grat, a dar un cop de mà a qualsevol empresa que oferís entreteniment i no requerís capital, perquè tenia una enutjosa sobreabundància d'aquella mena de temps que no és or.
-On cavarem?- digué Huck.
À un moment donné de son existence, tout garçon digne de ce nom éprouve un besoin irrésistible de s’en aller à la chasse au trésor. Un beau jour, ce désir s’empara donc de Tom Sawyer. Il essaya de joindre Joe Harper mais ne le trouva pas. Il se rabattit sur Ben Rogers, mais celui-ci était à la pêche. Enfin il songea à Huck Finn, dit les Mains Rouges. Tom l’emmena dans un endroit désert et lui exposa son projet loin des oreilles indiscrètes. Huck accepta d’enthousiasme. Huck acceptait toujours de participer aux entreprises qui promettaient de l’amusement et n’exigeaient point de capitaux, car il possédait en surabondance cette sorte de temps qui n’est pas de l’argent.
« Où allons-nous chercher ? demanda Huck.
-Oh! Gairebé onsevulla.
– Oh ! n’importe où.
-Còm s'entén? Hi ha coses amagades per tot arreu?
– Quoi ! Il y a des trésors cachés dans tous les coins ?
-No, és clar que no. N'hi ha en indrets especialíssims, Huck: de vegades a les illes; de vegades en caixes podrides sota un cap de branca d'un vell arbre mort, allà on l'ombra cau a la mitja nit; però principalment sota terra, a les cases on surt por.
– Non, évidemment. Les trésors ont des cachettes toujours très bien choisies : quelquefois dans une île déserte, d’autres fois dans un coffre pourri, enfoui au pied d’un vieil arbre, juste à l’endroit où l’ombre tombe à minuit, mais le plus souvent sous le plancher d’une maison hantée.
-Quí ho amaga?
– Qui est-ce qui les met là ?
-Ves, lladres: és clar. Quí us pensàveu? Superintendents d'escola dominical?
– Des voleurs, voyons ! En voilà une question ! Tu te figures peut-être que ce sont les professeurs de l’école du dimanche qui ont des trésors à cacher ?
-No ho sé. Si el tresor fos meu, jo no l'amagaria: vinga despendre'l i divertir-me.
– Je n’en sais rien. En tout cas, si j’avais un trésor, je ne le cacherais pas. Je le dépenserais et je m’offrirais du bon temps.
-Jo també; però els lladres ho fan així: sempre l'amaguen i el deixen en aquell indret.
– Moi aussi, mais les voleurs ne font pas comme ça. Ils enfouissent toujours leurs trésors dans le sol et les y laissent.
-I, després, que hi tornen?
– Ils ne viennent jamais les rechercher ?
-No: s'ho pensen, que hi tornaran; però generalment obliden les marques, o bé moren. Sigui com sigui, el tresor resta allí una pila de temps, i es rovella, i a la fi algú troba un paper vell i esgrogueït que explica còm cal trobar les marques: un paper que per desxifrar-lo s'hi passa gairebé una setmana, perquè gairebé tot són senyals i jeroglífics.
– Non. Ils en ont bien l’intention, mais en général ils oublient l’endroit exact où ils ont laissé leur butin, ou bien encore ils meurent trop tôt. De toute manière, le trésor reste enfoui pendant un certain temps. Un beau jour, quelqu’un découvre un vieux papier jauni sur lequel toutes les indications nécessaires sont portées. Il faut te dire qu’on met une semaine entière à déchiffrer le papier parce qu’il est couvert de signes mystérieux et d’hiéroglyphes.
-Jero... què?
– D’hiéro… quoi ?
-Jeroglífics: imatges i coses, sabeu?, que sembla que no vulguin dir res.
– D’hiéroglyphes. Tu sais, ce sont des dessins, des espèces de trucs qui n’ont pas l’air de signifier grand-chose.
-Que n'heu arreplegat algun, d'aquests papers, Tom?
– Tu as trouvé un de ces papiers-là, Tom ?
-No.
– Non.
-Bé, doncs còm trobareu les marques?
– Eh bien, alors, comment veux-tu dénicher ton trésor ?
-Poc en necessito: sempre l'enterren sota una casa on surt por, o bé una illa, o bé sota un arbre mort que té una branca allargassada. Bé, farem provatures a l'illa de Jackson, i podrem tornar-hi algun camí; i després hi ha la casa vella on surt por, amunt del rierol de Still-House, i hi ha una pila d'arbres amb branques mortes: una mala fi!
– Je n’ai pas besoin de documents pour ça. Les trésors sont toujours enterrés quelque part dans une île ou sous une maison hantée ou au pied d’un arbre mort. Ce n’est pas sorcier ! Nous avons déjà exploré un peu l’île Jackson. Nous pourrons recommencer, à la rigueur. Il y a aussi la maison hantée auprès de la rivière de la Maison Morte, comme on l’appelle. Quant aux arbres morts, il y en a des tas dans le pays.
-I tots en tenen, a sota?
– On peut trouver un trésor sous chacun de ces arbres ?
-I ara! No!
– Tu n’es pas fou ?
-Doncs còm sabreu quín és el que hem d'escorcollar?
– Comment vas-tu savoir sous lequel il faut creuser ?
-Anirem escorcollant-los tots.
– Nous les essaierons tous.
-O Tom! Ens pendrà tot l'istiu!
– Ça va prendre tout l’été.
-Bé, i què hi fa? Suposeu-vos que trobem un pot de llauna amb cent dòlars a dins, tots rovellats i eixerits, o bé una caixa podrida tota plena de diamants: què us sembla?
– Et après ? Suppose que nous trouvions une cassette avec une centaine de beaux dollars rouillés ou bien un coffre rempli de diamants, qu’est-ce que tu dirais de ça ? »
A Huck li resplendiren els ulls.
Les yeux de Huck se mirent à briller.
-Això és de primera, i no demano altra cosa. Deu-me només els cent dòlars, i deixo de banda els diamants.
« Ce sera épatant ! Moi je prendrai les cent dollars et toi tu garderas les diamants. Ça ne m’intéresse pas.
-Molt bé ; però em jugaria qualsevol cosa que no els deixareu córrer, els diamants. Algun d'ells, tot sol, val una vintena de dòlars. Amb prou feines n'hi ha cap que no valgui sis malles o bé un dòlar.
– Si tu veux, mais je te parie que tu ne cracheras pas sur les diamants. Il y en a qui valent au moins vingt dollars pièce.
-Còm! De bo de bo?
– Non ! Sans blague ?
-Ja ho crec! Qualsevol us ho dirà. Huck, de segur que mai n'heu vist.
– Bien sûr, tout le monde te le dira ! Tu n’en as jamais vu ?
-No pas que jo recordi.
– Je ne crois pas.
-Oh! Els reis en tenen a carretades.
– Pourtant les rois les ramassent à la pelle !
-Bé, jo no en conec, de reis, Tom.
– Tu sais, Tom, je ne connais pas de rois.
-Ja m'ho penso; però, si us calgués anar a Europa, en veuríeu més que no en caben en un rai, saltant d'ací d'allà.
– Je m’en doute. Mais si tu allais en Europe, tu en verrais à foison, il en sort de partout.
-Que salten?
– D’où sortent-ils ?
-Saltar? Romansos! No!
– Et ta sœur ! Ils sortent de nulle part.
-Bé, doncs, per què ho dieu, que saltaven?
– Alors pourquoi as-tu dit ça ?
-Manoi! Només volia dir que els veuríeu: no pas saltant, és clar! Per què havien de voler saltar? Però volia dir que els podríeu veure... escampats per totes bandes, sabeu?, d'una manera general: com feia aquell vell geperut de Ricard.
– Zut ! C’est simplement pour dire que tu en verrais beaucoup. Comme ce vieux bossu de Richard.
-Ricard? Còm més se diu?
– Richard qui ?
-No es deia de cap més manera. Els reis no tenen més que un motiu.
– Il n’avait pas d’autre nom. Les rois n’ont qu’un nom de baptême.
-Sí?
– Sans blague ?
-Tanmateix.
– Je t’assure !
-Bé, si els plau, Tom, en bona hora sigui; però jo no vull ser-ne, de rei, i tenir només que un motiu, com un negre. Però digueu: on cavareu, de primer?
– Remarque ! Si ça leur plaît, Tom, tant mieux, mais moi je n’ai pas du tout envie d’être roi et de n’avoir qu’un nom de baptême, comme un nègre ! Mais dis donc, où vas-tu commencer à creuser ?
-Bé, no ho sé. Què us sembla, de sorollar aquell arbre de la branca morta que hi ha al turó, a l'altra banda, del rierol de Spill House?
– Je n’en sais rien. Qu’en dirais-tu si nous attaquions d’abord le vieil arbre de l’autre côté de la rivière de la Main Morte ?
-Fet.
– Ça me va. »
Així, doncs, prengueren un magall atrotinat i una pala, i eixiren cap a fer un viatge de tres milles. Arribaren encesos i panteixant, i s'ajagueren a l'ombra d'un om veí a reposar i a fumar.
Après s’être armés d’une pelle et d’une pioche, nos deux gaillards se mirent en route. Le vieil arbre était bien à cinq ou six kilomètres de là. Ils y arrivèrent suants et haletants, et se couchèrent aussitôt dans l’herbe pour se reposer et fumer une pipe.
-Em plau, això- digué Tom.
« Moi, ça me plaît beaucoup, cette expédition-là, déclara Tom.
-A mí també.
– Moi aussi.
-Escolteu, Huck: si trobéssim un tresor aquí, què en faríeu, de la vostra part?
– Dis donc, Huck, si nous dénichions un trésor ici, qu’est-ce que tu ferais de ta part ?
-Ves, vinga pastells i un vas de soda cada dia, i aniria a cada circ que vingués. Faig juguesca que tindria una vida regalada.
– Eh bien, je m’offrirais une bouteille de limonade et un gâteau tous les jours, et j’irais à tous les cirques qui passent dans le pays. Je te prie de croire que je ne m’ennuierais pas.
-Bé, no faríeu cap estalvi?
– Mettrais-tu un peu d’argent de côté ?
-Estalvi? Per què?
– Pour quoi faire ?
-Ves, per tenir alguna cosa per anar tirant.
– Pour avoir de quoi vivre plus tard, tiens !
-Oh! No em fóra de cap servei: mon pare tornaria al poble, qualsevol dia, i li clavaria la grapa si jo no cuitava; i us dic que en faria neteja ben de pressa. I vós, què en farieu, de la vostra, Tom?
– Oh ! Ça ne sert à rien les économies. Moi, si j’en faisais, papa débarquerait ici un de ces jours et me les raflerait. Je t’assure qu’elles ne seraient pas longues à fondre. Et toi, Tom, qu’est-ce que tu ferais de ta part ?
-Em compraria un timbal nou, i una espasa ben feridora, i una corbata roja, i un gos cadell ben valent, i em casaria.
– Eh bien, j’achèterais un nouveau tambour, une vraie épée, une cravate rouge, un petit bouledogue, et je me marierais.
-Us casaríeu?
– Te marier !
-Això.
– Pourquoi pas ?
-Tom! Vós... Vaja, que no teniu el seny complet.
– Tom… Tu n’as pas reçu un coup sur la tête, par hasard ?
-Espereu: ja veureu.
– Attends un peu et tu verras si je suis fêlé.
-Bé, és la més gran beneiteria que poguéssiu fer. Mireu, mon pare i ma mare! Vinga barallar-se! Ves, tot el dia s'estaven barallant. Me'n recordo d'allò més bé.
– Mais enfin, c’est la plus grande bêtise que tu puisses faire. Regarde maman et papa. Ils passaient leur temps à se battre. Je m’en souviens, tu sais.
-Això no vol dir res. La noia que jo em casaré no es barallarà amb mí.
– Ce n’est pas la même chose. La femme que j’épouserai ne se battra pas avec moi.
-Tom, em penso que totes són iguales. Totes són bones per pentinar-lo, a un hom. Val més que us hi penseu una mica. Còm se diu, la mossa?
– Tom, moi j’ai l’impression que les femmes sont toutes les mêmes. Tu ferais bien de réfléchir un peu. Comment s’appelle la fille que tu veux épouser ?
-No és una mossa: és una nena.
– Ce n’est pas une fille, c’est une demoiselle.
-Tant se val, em penso. Alguns diuen mossa, altres diuen nena: tothom té raó, ben segur. Sigui com sigui, còm se diu, Tom?
– Je ne vois pas la différence. Alors, comment s’appelle-t-elle ?
-Us ho diré una altra vegada: no pas ara.
– Je te le dirai un de ces jours. Pas maintenant.
-Molt bé: amb això en tinc prou. Però, si us caseu, jo estaré més sol i vern que mai.
– Tant pis… Seulement, si tu te maries, je me sentirai bien seul.
-No, no n'estareu: vindreu a viure amb mi. Ara deixem-ho córrer això, i comencem de cavar.
– Mais non, voyons. Tu viendras habiter chez moi. Allez, ne parlons plus de cela. Au travail ! »
Treballaren i suaren per espai de mitja hora: fou endebades. Maldaren una altra mitja hora: endebades també. Huck va dir:
Ils peinèrent et transpirèrent pendant plus d’une heure, sans aucun résultat. Une demi-heure d’efforts supplémentaires ne les avança pas davantage.
-I sempre ho enterren tan endins?
« C’est toujours enfoui aussi profond que ça ? demanda Huck.
-De vegades: no sempre. Generalment no. Em penso que no hem trobat la banda justa.
– Quelquefois… Ça dépend. J’ai l’impression que nous n’avons pas trouvé le bon endroit. »
Així, doncs, escolliren un nou indret i tornaren a començar. El treball s'arrossegà una mica, però tanmateix avançava. Enfonzaren en silenci les eines una estona. A fa fi Huck es decantà damunt la seva pala, fregà amb la mànega el rosari de gotes del seu front, i digué:
Ils en choisirent donc un autre et recommencèrent. Le travail avançait lentement, mais sûrement. Au bout d’un moment, Huck s’appuya sur sa bêche et s’essuya le front du revers de sa manche.
-On cavareu, després, quan haguem acabat aquí?
« Où creuserons-nous après cet arbre-là ?
-Em penso que tal vegada sorollarem l'arbre vell de més enllà, a Cardiff Hill, darrera la casa de la viuda.
– Nous essaierons celui qui se trouve derrière le coteau de Cardiff. Tu sais bien, auprès de chez la veuve.
-Em sembla que aquell serà bo. Però no ens en traurà, la viuda, Tom? És a les seves terres.
– Ça ne m’a pas l’air d’une mauvaise idée. Mais est-ce que la veuve ne nous prendra pas notre trésor, Tom ? Nous creuserons dans son champ.
-Ella, treure'ns! No estaria malament; que ho provés una vegada a la vida! Aquests tresors amagats pertanyen a qui els troba. Tant se val de qui sigui, la terra.
– Elle ! Nous prendre notre trésor ! Qu’elle y vienne ! Le trésor appartient à celui qui le découvre. »
Això era satisfactori. La feina continuà. Al cap de una estoneta Huck digué:
Sur cette déclaration réconfortante, le travail reprit pendant un certain temps. Au bout d’un moment, Huck s’écria :
-Malvinatge! Altra vegada devem estar en mala banda. Què us en sembla?
« Ah ! Zut ! Nous ne devons pas être encore au bon endroit. Qu’en penses-tu, Tom ?
-És ben estrany, Huck. No ho entenc. De vegades les bruixes s'hi fiquen. Arribo a pensar que això és el que ens embolica, ara.
– C’est curieux, tu sais, Huck. Quelquefois, c’est la faute des sorcières. Ça doit être pour ça que nous ne trouvons rien.
-Cançons! Les bruixes no tenen poder, de dia.
– Penses-tu ! Les sorcières ne peuvent rien faire en plein jour.
-Sí, és veritat. No se m'havia acudit, això. Oh! Ja sé què ho fa! Som un parell de ximples del diastre! Cal esbrinar on cau l'ombra de la branca a la mitja nit, i allà és on s'ha de cavar!
– Tiens, c’est vrai. Je n’avais pas réfléchi à cela. Oh ! je sais ce qui ne va pas. Quels imbéciles nous sommes ! Avant de commencer, il aurait fallu savoir où se projette l’ombre de l’arbre quand minuit sonne. C’est là qu’il faut creuser.
-Aleshores, mala negada! hem perdut rucament tot aquest treball per no-res! Ara, malvinatge! no tenim més remei que tornar de nit. És un camí d'allò més llarg. Podreu eixir?
– Alors, on a fait tout ce travail pour rien ? C’est charmant ! Et puis, il va falloir revenir ici cette nuit. Ce n’est pas tout près ! Tu pourras sortir de chez toi ?
-Ja ho crec, que sí! I ho hem de fer aquesta nit, tanmateix; perquè, si algú veu aquests forats, coneixerà tot seguit per què són, i ho vindrà a cercar.
– Certainement. Il faut absolument venir cette nuit parce que si quelqu’un remarque les trous que nous avons creusés, il saura tout de suite de quoi il s’agit, et le trésor nous filera sous le nez.
-Bé, ja donaré un tomb, aquesta nit, i miolaré.
– Bon, je ferai miaou sous ta fenêtre comme d’habitude.
-Molt bé. Amaguem les eines sota les mates.
– Entendu. Cachons nos outils dans un fourré. »
Els minyons foren allí aquella nit, prop de l'hora assenyalada. Segueren en l'ombra, esperant. Es trobaven en un indret soliu i en una hora feta solemne per les velles tradicions. Els esperits zumzejaven en les fulles murmuradores; les fantasmes sotjaven en les llòbregues reconades; el pregon udol d'un ca venia surant, de la distància; una òliba responia amb la seva nota sepulcral. Els minyons, corpresos d'aquestes solemnitats, no parlaven gaire. Al cap de poc judicaren que ja havien sonat les dotze: marcaren on queia l'ombra i començaren de cavar. Llurs esperances començaven de deixondir-se. Llur interès es féu més intens, i llur treball va créixer al seu compàs. El forat s'enfondia, s'enfondia; però, cada vegada que llurs cors saltaven en oir que el magall topava amb quelcom, no feien sinó sofrir una nova decepció. Només era que una pedra o un tros de fusta. A la fi Tom digué:
Cette nuit-là, à l’heure dite, les deux garçons se retrouvèrent au pied de l’arbre. Ils attendirent dans l’ombre. L’endroit était désert, et l’heure revêtait une solennité conforme à la tradition. Des esprits bruissaient dans les feuilles, des fantômes se glissaient au ras des herbes, un chien aboyait au loin, un hibou lui répondait de sa voix sépulcrale. Impressionnés, les garçons ne parlaient guère. À un moment, ils estimèrent qu’il devait être minuit, marquèrent l’endroit où se projetait l’ombre de l’arbre et se mirent à creuser. Le trou s’approfondissait de minute en minute et les aventuriers, le cœur battant, guettaient l’instant où le fer de leurs outils heurterait le bois d’un coffre ou le métal d’une cassette. Quand une pierre faisait vibrer la bêche ou la pioche, leur émotion était à son comble et la désillusion qui suivait d’autant plus vive.
-És inútil, Huck: l'hem errada altre cop.
« Ce n’est pas la peine d’aller plus loin, Huck, finit par dire Tom. Nous nous sommes encore trompés.
-Bé, però és que no podem errar-la: hem marcat l'ombra amb un senyal.
– C’est impossible, voyons. Nous avons repéré l’endroit exact où l’ombre se projetait.
-Ja ho sé; però és que hi ha una altra cosa.
– Je sais bien, mais il s’agit d’autre chose.
-Quína és?
– Quoi ?
-Que no férem sinó calcular-lo, el temps: segurament era massa tard o massa d'hora.
– Nous nous sommes contentés de deviner l’heure. Comment être sûr qu’il était vraiment minuit ? »
Huck deixà caure la pala.
Huck laissa tomber sa pelle.
-Vet-ho aquí- digué: -aquest és el mal de cap! Hem de deixar-ho córrer, això d'aquí: mai no sabrem l'hora exacta. I, a més a més, aquesta mena de cosa fa massa basarda: haver d'estar-se aquí, en aquesta hora de la nit, amb bruixes i fantasmes voleiant pels contorns d'aquesta manera! Jo diria que hi ha alguna cosa al darrera meu d'ençà que hem començat, i tinc por de girar-me, perquè potser n'hi ha d'altres al davant que no esperen sinó una avinentesa. D'ençà que só aquí que miro d'escórrer-me tan llatí com puc.
« Ça doit être cela, fit-il. Il vaut mieux abandonner. Nous ne saurons jamais l’heure exacte. Et puis, moi je n’aime pas être dehors de ce côté-ci en pleine nuit. Avec toutes ces sorcières, tous ces fantômes et ces esprits qui rôdent, on ne sait jamais. J’ai continuellement l’impression d’avoir quelqu’un derrière moi et je n’ose pas me retourner pour voir. J’en ai la chair de poule.
-Bé, a mi em passa tres sous del mateix, Huck. Gairebé sempre enterren un mort quan colguen un tresor sota un arbre; i ell el vigila.
– C’est à peu près la même chose pour moi, avoua Tom. Et puis, tu sais, les voleurs enterrent presque toujours un cadavre à côté de leur trésor, pour le garder.
-Déu me val!
– Oh ! mon Dieu !
-Sí, que ho fan. Sempre ho he sentit a dir.
– Oui, je t’assure. Je l’ai souvent entendu dire.
-Tom, no em plau de fer gaire plagasitats, allà on hi ha gent morta. Un hom per força ha de passar-hi trifulgues: en bona refè!
– Tom, je n’aime pas beaucoup me trouver là où il y a un cadavre. Ça risque toujours de mal finir.
-Tampoc a mi em plau, de remenar-los gaire. Suposeu-vos que aquest aixequés la closca i digués alguna cosa!
– Je n’aime pas ça non plus, Huck. Suppose qu’il y en ait un au fond du trou et qu’il pointe son crâne pour nous parler !
-No ho digueu, Tom! Això esgarrifa!
– Tais-toi, Tom. C’est effrayant !
-Oi! Huck, no tinc un bri de tranquil·litat.
– Ce n’est pas impossible. Moi, je ne me sens pas plus tranquille que ça.
-Escolteu, Tom: deixem estar aquest indret, i mirem de reeixir en qualsevol altre.
– Dis donc, Tom, si on allait essayer ailleurs ?
-Molt bé: em sembla que val més.
– D’accord. Je crois que ça vaut mieux. »
-Quín serà?
Tom pensà una mica, i després digué:
Tom réfléchit un instant.
-La casa on surt por. Vet-ho aquí.
« Si on tentait le coup dans la maison hantée, dit-il.
-Mala nina! No m'agraden, Tom, les cases on surt por. Ves, són unes bandes soliues, de més mal tirat que no pas la gent morta. La gent morta podria enraonar, potser; però no vénen lliscant-vos al voltant, dins una mortalla, quan no us en adoneu, i sotjant damunt l'espatlla tot d'un plegat, i esmolant les dents com ho fa una fantasma. No podria comportar-la una cosa així, Tom: ningú s'hi veuria amb cor.
– Ah ! zut. Je n’aime pas du tout les maisons hantées, moi. C’est encore pire que les cadavres. Un mort viendra peut-être te parler, mais il ne se glissera pas auprès de toi enveloppé dans un linceul. Ce n’est pas lui qui passera la tête par-dessus ton épaule et se mettra à grincer des dents comme font tous les fantômes. Moi, je n’y résisterais pas. D’ailleurs, personne ne peut supporter la vue d’un fantôme.
-Sí, Huck; però les fantasmes no volten si no és de nit: no ens destorbaran pas de cavar, mentre sigui de dia.
– C’est vrai, Huck, mais les fantômes ne se promènent que la nuit. En plein jour, ils ne pourront pas nous empêcher de creuser.
-Bé, és veritat; però massa sabeu que la gent no s'acosta a la casa on surt por, de dia ni de nit.
– Tu oublies que personne n’approche de la maison hantée, pas plus en plein jour qu’en pleine nuit.
-Oi: això és, sobretot, perquè no els plau d'anar on un home ha estat assassinat, ça com lla. Però mai ningú ha vist res d'especial, en aquesta casa, si no és de nit; i total algun llumenet blau passant per les finestres, i no pas fantasmes com cal.
– C’est parce que les gens ont peur d’entrer dans une maison où un homme a été assassiné. Mais il n’y a que la nuit qu’on a remarqué quelque chose d’anormal dans cette maison. Et encore, on n’y a jamais vu rien d’autre qu’une lumière bleue qui brillait, jamais de vrais fantômes.
-Bé,allí on veieu un d'aquests llumenets blaus que voleia, Tom, us podeu jugar qualsevol cosa que hi ha una fantasma d'allò més a prop. És cosa de raó; perquè ja sabeu que ningú no se'n val, fora de les fantasmes.
– Écoute, Tom, là où on voit briller une lumière bleue, on peut être sûr qu’un fantôme est dans les parages. Ça tombe sous le sens. Tu sais bien qu’il n’y a qu’eux qui se servent d’une lumière bleue.
-Sí, és així; però tanmateix no volten pas de dia: així és que no tindria cap ni centener, que ens espantéssim.
– Oui, je sais ; n’empêche qu’ils ne se baladent pas en plein jour et que nous serions ridicules d’avoir peur.
-Molt bé: sorollarem la casa on surt por, si vós ho dieu: però em sembla que és arriscar-se.
– Eh bien, entendu. Nous essaierons la maison hantée, seulement je t’avoue que c’est risqué. »
Mentrestant havien començat a davallar pel turó. Allà, en mig de la vall que era sota d'ells, il·luminada per la lluna, estava la casa on surt por, totalment isolada, amb el clos desaparegut feia qui-sap-lo temps, amb rengles d'herbes que sufocaven el seu llindar, la xemeneia esfondrada, els marcs de les finestres buits, un recó de la teulada foradat. Els minyons la contemplaren una estona, amb mitja esperança de veure un llumenet blau voleiant darrera una finestra. Després, parlant en veu baixa, com esqueia al temps i a les circumstàncies, s'allunyaren d'allò més cap a la dreta, per donar a la casa on surtia por un ample esbarjo, i prengueren el camí de casa a través dels boscos que agençaven al darrera de Cardiff Hill.
Tout en bavardant, les deux garçons avaient abandonné leurs fouilles et s’étaient mis à descendre le coteau. À leurs pieds, au beau milieu de la vallée éclairée par la lune, se dressait la maison « hantée ». Elle était complètement isolée de toute habitation. La clôture qui l’entourait jadis n’existait plus depuis longtemps. Les mauvaises herbes poussaient jusque sur le seuil. Il n’y avait plus un carreau aux fenêtres. La cheminée s’était effondrée sur le toit, dont l’une des extrémités s’incurvait dangereusement. Les deux garçons s’arrêtèrent pour regarder, s’attendant presque à surprendre le reflet d’une lumière bleue derrière une fenêtre ; puis, parlant à voix basse comme il convenait au lieu et aux circonstances, ils prirent assez loin sur la droite pour passer au large de la maison et, reprenant leur chemin, coupèrent à travers les bois de Cardiff, avant de rentrer au village.