Den folgenden Morgen wachte ich mit auffallend freiem Kopfe auf. Zu meiner großen Ueberraschung befand ich mich in meinem Zimmer. Meine Gefährten waren ohne Zweifel ebenso, ohne es zu merken, in ihre Cabine gebracht worden. Was während dieser Nacht vorgegangen war, wußten sie wohl ebenso wenig wie ich.
Le lendemain, je me réveillai la tête singulièrement dégagée. A ma grande surprise, j'étais dans ma chambre. Mes compagnons. sans doute, avaient été réintégrés dans leur cabine, sans qu'ils s'en fussent aperçus plus que moi. Ce qui s'était passé pendant cette nuit, ils l'ignoraient comme je l'ignorais moi-même, et pour dévoiler ce mystère, je ne comptais que sur les hasards de l'avenir.
Ich dachte nun mein Zimmer zu verlassen. War ich wieder frei oder Gefangener? Völlig frei. Ich öffnete die Thüre, ging durch die Gänge, stieg die Leiter im Centrum hinaus. Die am Abend zuvor geschlossenen Lucken waren offen. Ich kam auf die Plateform.
Je songeai alors à quitter ma chambre. Étais-je encore une fois libre ou prisonnier? Libre entièrement. J'ouvris la porte, je pris par les coursives, je montai l'escalier central. Les panneaux, fermés la veille, étaient ouverts. J'arrivai sur la plate-forme.
Ned-Land und Conseil warteten da auf mich. Ich fragte sie. Sie wußten nichts. Sie waren so tief im Schlaf versunken, daß sie keine Erinnerung mehr hatten, und gleich mir sehr überrascht, sich wieder in ihrer Cabine zu befinden.
Ned Land et Conseil m'y attendaient. Je les interrogeai. Ils ne savaient rien. Endormis d'un sommeil pesant qui ne leur laissait aucun souvenir, ils avaient été très surpris de se retrouver dans leur cabine.
Der Nautilus schien uns ruhig und geheimnißvoll, wie stets. Er schwamm an der Oberfläche der Wellen mit mäßiger Geschwindigkeit. An Bord schien nichts geändert.
Quant au Nautilus, il nous parut tranquille et mystérieux comme toujours. Il flottait à la surface des flots sous une allure modérée. Rien ne semblait changé à bord.
Ned-Land beobachtete mit seinem scharfen Blick das Meer. Es war leer. Der Canadier gewahrte nichts Neues am Horizont, kein Segel, kein Land. Ein Westwind wehte stark, und hohe Wellen versetzten das Schiff in merkliches Schwanken.
Ned Land, de ses yeux pénétrants, observa la mer. Elle était déserte. Le Canadien ne signala rien de nouveau à l'horizon, ni voile, ni terre. Une brise d'ouest soufflait bruyamment, et de longues lames, échevelées par le vent, imprimaient à l'appareil un très sensible roulis.
Der Nautilus hielt sich, nachdem er seine Luft erneuert, in einer durchschnittlichen Tiefe von fünfzehn Meter, so daß er rasch wieder an der Oberfläche erscheinen konnte. Dies geschah während dieses Tages, am 19. Januar, gegen Gewohnheit öfters. Der Lieutenant stieg dann auf die Plateform, und man hörte im Innern die gewohnte Phrase.
Le Nautilus, après avoir renouvelé son air, se maintint à une profondeur moyenne de quinze mètres, de manière à pouvoir revenir promptement à la surface des flots. Opération qui, contre l'habitude, fut pratiquée plusieurs fois, pendant cette journée du 19 janvier. Le second montait alors sur la plate-forme, et la phrase accoutumée retentissait à l'intérieur du navire.
Der Kapitän Nemo erschien nicht. Von den Leuten an Bord sah ich Niemand, als den phlegmatischen Steward, der mich so pünktlich und so schweigsam wie gewöhnlich bediente.
Quant au capitaine Nemo, il ne parut pas. Des gens du bord, je ne vis que l'impassible stewart, qui me servit avec son exactitude et son mutisme ordinaires.
Gegen zwei Uhr befand ich mich im Salon, und war beschäftigt, meine Notizen zu ordnen, als der Kapitän Nemo öffnete und eintrat. Ich grüßte ihn. Er erwiderte kaum vernehmlich meinen Gruß, ohne ein Wort mit mir zu reden. Ich begab mich wieder an meine Arbeit, in Hoffnung, er werde mir vielleicht Auskunft über die Begebenheiten der vorigen Nacht geben. Es geschah nicht. Ich sah ihn an. Sein Aussehen schien ermüdet; seine gerötheten Augen waren nicht durch Schlaf erquickt, seine Gesichtszüge hatten den Ausdruck tiefer Traurigkeit, eines wirklichen Kummers. Er ging hin und her, setzte sich und stand wieder auf, nahm ein beliebiges Buch und legte es gleich wieder hin, befragte seine Instrumente, ohne, wie gewöhnlich, Notizen zu machen, und schien sich nicht einen Augenblick am Platz halten zu können.
Vers deux heures, j'étais au salon. occupé à classer mes notes, lorsque le capitaine ouvrit la porte et parut. Je le saluai. Il me rendit un salut presque imperceptible, sans m'adresser la parole. Je me remis à mon travail, espérant qu'il me donnerait peut-être des explications sur les événements qui avaient marqué la nuit précédente. Il n'en fit rien. Je le regardai. Sa figure me parut fatiguée; ses yeux rougis n'avaient pas été rafraîchis par le sommeil; sa physionomie exprimait une tristesse profonde, un réel chagrin. Il allait et venait, s'asseyait et se relevait, prenait un livre au hasard, l'abandonnait aussitôt. consultait ses instruments sans prendre ses notes habituelles, et semblait ne pouvoir tenir un instant en place.
Endlich trat er zu mir und sprach:
Enfin, il vint vers moi et me dit:
»Sind Sie Arzt, Herr Arronax?«
«Etes-vous médecin, monsieur Aronnax?»
Ich war so wenig auf diese Frage gefaßt, daß ich ihn eine Weile ansah, ohne zu antworten.
Je m'attendais si peu à cette demande, que je le regardai quelque temps sans répondre.
»Sind Sie Arzt? fragte er nochmals. Manche Ihrer Collegen haben Medicin studirt.
«Etes-vous médecin? répéta-t-il. Plusieurs de vos collègues ont fait leurs études de médecine, Gratiolet, Moquin-Tandon et autres.
– In der That, sagte ich, bin ich Doctor und in Spitälern bewandert. Ich habe einige Jahre prakticirt, ehe ich beim Museum angestellt ward.
— En effet, dis-je, je suis docteur et interne des hôpitaux. J'ai pratiqué pendant plusieurs années avant d'entrer au Muséum.
– Gut, mein Herr.«
— Bien, monsieur.»
Meine Antwort hatte offenbar den Kapitän befriedigt. Aber da ich nicht wußte, was er damit wollte, wartete ich auf weitere Fragen, und behielt mir vor, den Umständen gemäß zu antworten.
Ma réponse avait évidemment satisfait le capitaine Nemo. Mais ne sachant où il en voulait venir, j'attendis de nouvelles questions, me réservant de répondre suivant les circonstances.
»Herr Arronax, sprach sodann der Kapitän Nemo, würden Sie die Gefälligkeit haben, einem meiner Leute Ihren Rath zu ertheilen?
«Monsieur Aronnax, me dit le capitaine, consentiriez-vous à donner vos soins à l'un de mes hommes?
– Sie haben einen Kranken?
— Vous avez un malade?
– Ja.
— Oui.
– Ich bin bereit, Sie zu begleiten.
— Je suis prêt à vous suivre.
– Kommen Sie.«
— Venez.»
Ich gestehe, daß mein Herz klopfte. Ich weiß nicht, warum ich einen gewissen Zusammenhang zwischen dieser Krankheit eines Mannes von der Besatzung und dem sah, was gestern sich begeben hatte; und dies Geheimniß beschäftigte meine Gedanken wenigstens ebenso, wie der Kranke.
J'avouerai que mon coeur battait. Je ne sais pourquoi je voyais une certaine connexité entre cette maladie d'un homme de l'équipage et les événements de la veille, et ce mystère me préoccupait au moins autant que le malade.
Der Kapitän Nemo führte mich in den hinteren Theil des Nautilus und ließ mich in eine Cabine neben dem Posten der Matrosen treten.
Le capitaine Nemo me conduisit à l'arrière du Nautilus, et me fit entrer dans une cabine située près du poste des matelots.
Hier lag auf einem Bett ein Mann von etwa vierzig Jahren, und energischen Zügen, ein echter Angelsachse.
Là, sur un lit, reposait un homme d'une quarantaine d'années, à figure énergique, vrai type de l'Anglo-Saxon.
Ich bog mich über ihn. Der Mann war nicht allein krank, sondern verwundet. Sein Kopf, in blutige Leinwand gewickelt, ruhte auf einem doppelten Kissen. Ich nahm die Leinwand hinweg, und der Verwundete starrte mich mit großen Augen an und ließ mich ohne einen einzigen Klagelaut gewähren.
Je me penchai sur lui. Ce n'était pas seulement un malade, c'était un blessé. Sa tête, emmaillotée de linges sanglants, reposait sur un double oreiller. Je détachai ces linges, et le blessé, regardant de ses grands yeux fixes, me laissa faire, sans proférer une seule plainte.
Es war eine gräßliche Wunde. Der Schädel war mit einem stoßenden Werkzeug zerschmettert, das Gehirn lag offen, und die Gehirnsubstanz hatte eine tiefe Verletzung erlitten. Blutklumpen hatten sich in der zerfließenden Masse gebildet, welche an Farbe der Weinhefe glich. Es lag nicht allein eine Quetschung, sondern auch eine Erschütterung des Gehirns vor. Der Kranke athmete langsam und seine Gesichtsmuskeln waren etwas krampfhaft bewegt. Die Entzündung des Gehirns war vollständig und hatte die Lähmung des Gefühls und der Bewegung zur Folge.
La blessure était horrible. Le crâne, fracassé par un instrument contondant, montrait la cervelle à nu, et la substance cérébrale avait subi une attrition profonde. Des caillots sanguins s'étaient formés dans la masse diffluente, qui affectait une couleur lie de vin. Il y avait eu à la fois contusion et commotion du cerveau. La respiration du malade était lente, et quelques mouvements spasmodiques des muscles agitaient sa face. La phlegmasie cérébrale était complète et entraînait la paralysie du sentiment et du mouvement.
Der Puls des Kranken war unterbrochen. Die äußeren Theile des Körpers wurden schon kalt, und ich sah den Tod herannahen, ohne daß es möglich schien ihn zu hemmen. Ich verband den Unglücklichen, legte die Leinwandumhüllung seines Kopfes wieder zurecht, und begab mich darauf zum Kapitän Nemo.
Je pris le pouls du blessé. Il était intermittent. Les extrémités du corps se refroidissaient déjà, et je vis que la mort s'approchait, sans qu'il me parût possible de l'enrayer. Après avoir pansé ce malheureux, je rajustai les linges de sa tête, et je me retournai vers le capitaine Nemo.
»Woher kommt die Verwundung? fragte ich.
«D'où vient cette blessure? Lui demandai-je.
– Was liegt daran? versetzte der Kapitän ausweichend. Ein Stoß des Nautilus hat einen Hebel der Maschine zerbrochen, und dieser hat den Mann getroffen. Aber was halten Sie von seinem Zustand?«
— Qu'importe! répondit évasivement le capitaine. Un choc du Nautilus a brisé un des leviers de la machine, qui a frappé cet homme. Mais votre avis sur son état?»
Ich nahm Anstand mich auszusprechen.
J'hésitais à me prononcer.
»Sie können reden, sprach der Kapitän. Dieser Mann versteht nicht französisch.«
«Vous pouvez parler, me dit le capitaine. Cet homme n'entend pas le français.»
Ich sah den Verwundeten nochmals an, dann sprach ich:
Je regardai une dernière fois le blessé, puis je répondis:
»Binnen zwei Stunden wird der Mann sterben.
«Cet homme sera mort dans deux heures.
– Ist er nicht zu retten?
— Rien ne peut le sauver?
– Nein.«
— Rien.»
Die Hand des Kapitäns Nemo zuckte krampfhaft, und einige Thränen rannen aus seinen Augen.
La main du capitaine Nemo se crispa, et quelques larmes glissèrent de ses yeux, que je ne croyais pas faits pour pleurer.
Einige Augenblicke beobachtete ich noch den Sterbenden. Seine Blässe nahm zu bei dem elektrischen Licht, welches auf sein Sterbebett fiel. Ich betrachtete sein verständiges Antlitz, das frühzeitig mit tiefen Runzeln bedeckt war, welche das Unglück, das Elend vielleicht, seit langer Zeit gegraben hatten. Ich trachtete aus den letzten Worten des Sterbenden das Geheimniß seines Lebens zu erlauschen.
Pendant quelques instants, j'observai encore ce mourant dont la vie se retirait peu à peu. Sa pâleur s'accroissait encore sous l'éclat électrique qui baignait son lit de mort. Je regardais sa tête intelligente. sillonnée de rides prématurées, que le malheur, la misère peut-être. avaient creusées depuis longtemps. Je cherchais à surprendre le secret de sa vie dans les dernières paroles échappées à ses lèvres!
»Sie können sich nun zurück ziehen, Herr Arronax,« sprach der Kapitän zu mir.
«Vous pouvez vous retirer, monsieur Aronnax», me dit le capitaine Nemo.
Ich verließ ihn also im Sterbezimmer und begab mich wieder in mein Zimmer, sehr ergriffen von der Scene. Den ganzen Tag über war ich von bangen Ahnungen gequält. Die Nacht schlief ich unruhig mit häufig unterbrochenen Träumen.
Je laissai le capitaine dans la cabine du mourant, et je regagnai ma chambre. très ému de cette scène. Pendant toute la journée, je fus agité de sinistres pressentiments. La nuit, je dormis mal, et, entre mes songes fréquemment interrompus, je crus entendre des soupirs lointains et comme une psalmodie funèbre. Était-ce la prière des morts, murmurée dans cette langue que je ne savais comprendre?
Am anderen Morgen früh begab ich mich auf's Verdeck. Der Kapitän Nemo war schon da. So wie er mich sah, kam er auf mich zu.
Le lendemain matin, je montai sur le pont. Le capitaine Nemo m'y avait précédé. Dès qu'il m'aperçut. il vint à moi.
»Herr Professor, sagte er, beliebten Sie heute einen Ausflug unter'm Meere mit zu machen?
«Monsieur le professeur, me dit-il, vous conviendrait-il de faire aujourd'hui une excursion sous-marine?
– Mit meinen Genossen? fragte ich.
— Avec mes compagnons? demandai-je.
– Wenn es Ihnen beliebt.
— Si cela leur plaît.
– Zu Ihrem Befehl, Kapitän.
— Nous sommes à vos ordres, capitaine.
– So kommen Sie, Ihre Skaphander anzuziehen.«
— Veuillez donc aller revêtir vos scaphandres.»
Vom Sterbenden oder Todten war nicht die Rede. Ich begab mich zu Ned-Land und Conseil, theilte ihnen den Vorschlag des Kapitäns Nemo mit. Conseil nahm eifrigst an, und diesmal zeigte sich auch der Canadier geneigt, sich anzuschließen.
Du mourant ou du mort il ne fut pas question. Je rejoignis Ned Land et Conseil. Je leur fis connaître la proposition du capitaine Nemo. Conseil s'empressa d'accepter, et, cette fois, le Canadien se montra très disposé à nous suivre.
Es war acht Uhr Vormittags. In einer halben Stunde waren wir für diesen wiederholten Gang angekleidet und mit den Apparaten zur Beleuchtung und zum Athmen versehen. Die doppelte Thüre wurde geöffnet, und in Begleitung des Kapitäns Nemo mit einem Gefolge von zwölf Leuten der Mannschaft stellten wir uns in einer Tiefe von zehn Meter auf den festen Grund auf, wo der Nautilus ruhig lag.
Il était huit heures du matin. A huit heures et demie, nous étions vêtus pour cette nouvelle promenade, et munis des deux appareils d'éclairage et de respiration. La double porte fut ouverte, et, accompagnés du capitaine Nemo que suivaient une douzaine d'hommes de l'équipage, nous prenions pied à une profondeur de dix mètres sur le sol ferme où reposait le Nautilus.
Ein sanfter Abhang endigte an einem unebenen Grund etwa fünfzehn Klafter tief. Derselbe war durchaus verschieden von dem, welchen ich bei meinem ersten Ausflug unter'm Stillen Ocean angetroffen hatte. Hier nichts von dem seinen Sand, nichts von unterseeischen Wiesen, kein Meer-Wald. Ich erkannte sogleich die merkwürdige Region, deren Bekanntschaft uns der Kapitän Nemo nun machen ließ. Es war das Korallenreich.
Une légère pente aboutissait à un fond accidenté. par quinze brasses de profondeur environ. Ce fond différait complètement de celui que j'avais visité pendant ma première excursion sous les eaux de l'Océan Pacifique. Ici, point de sable fin, point de prairies sous-marines, nulle forêt pélagienne. Je reconnus immédiatement cette région merveilleuse dont, ce jour-là, le capitaine Nemo nous faisait les honneurs. C'était le royaume du corail.
Die Korallen gehören zu den Zoophyten. Die merkwürdige Substanz wurde der Reihe nach dem Mineral-, dem Pflanzen- und dem Thierreich zugezählt. Im Alterthum ein Heilmittel, in neueren Zeiten ein Zierrath, wurde ihr erst 1694 von dem Marseiller Prysonnet definitiv ihre Stelle im Thierreich angewiesen.
Dans l'embranchement des zoophytes et dans la classe des alcyonnaires, on remarque l'ordre des gorgonaires qui renferme les trois groupes des gorgoniens, des isidiens et des coralliens. C'est à ce dernier qu'appartient le corail, curieuse substance qui fut tour à tour classée dans les règnes minéral, végétal et animal. Remède chez les anciens, bijou chez les modernes, ce fut seulement en 1694 que le Marseillais Peysonnel le rangea définitivement dans le règne animal.
Die Koralle ist eine Versammlung kleiner Thierchen, welche in einem Gehäuse zerbrechlicher und steiniger Art beisammen sind. Diese Polypen haben einen einzigen Erzeuger, von dem sie durch Sprossen ausgegangen sind; sie haben eine eigene, gesonderte Existenz und nehmen doch am gemeinsamen Leben Theil. Wir sehen also hier eine Art Socialismus in der Natur. Ich kannte die letzten Arbeiten über diese sonderbaren Zoophyten, welche, während sie Zweige treiben, zum Mineral werden, und es konnte mir nichts angenehmer sein, als einmal einen dieser versteinerten Wälder zu besuchen, welche die Natur auf dem Meeresgrund angepflanzt hat.
Le corail est un ensemble d'animalcules, réunis sur un polypier de nature cassante et pierreuse. Ces polypes ont un générateur unique qui les a produits par bourgeonnement, et ils possèdent une existence propre, tout en participant à la vie commune. C'est donc une sorte de socialisme naturel. Je connaissais les derniers travaux faits sur ce bizarre zoophyte, qui se minéralise tout en s'arborisant, suivant la très juste observation des naturalistes, et rien ne pouvait être plus intéressant pour moi que de visiter l'une de ces forêts pétrifiées que la nature a plantées au fond des mers.
Die Apparate Ruhmkorff wurden in Thätigkeit gesetzt, und wir gingen längs einer in Bildung begriffenen Korallenbank, welche eines Tages diesen Theil des indischen Oceans abschließen wird. Neben dem Wege standen unentwirrbare Gebüsche mit durcheinandergeflochtenem Gezweige, welche mit kleinen weißstrahligen Sternblumen bedeckt waren. Nur war's mit diesem Baumwuchs gerade umgekehrt wie bei den Erdpflanzen: festsitzend an den Felsen sproßten sie alle in der Richtung von oben nach unten.
Les appareils Rumhkorff furent mis en activité, et nous suivîmes un banc de corail en voie de formation, qui, le temps aidant, fermera un jour cette portion de l'océan indien. La route était bordée d'inextricables buissons formés par l'enchevêtrement d'arbrisseaux que couvraient de petites fleurs étoilées à rayons blancs. Seulement, à l'inverse des plantes de la terre, ces arborisations, fixées aux rochers du sol, se dirigeaient toutes de haut en bas.
Indem das Licht inmitten dieser so lebhaft gefärbten Gezweige spielte, erzeugten sich tausend reizende Effecte. Es kam mir vor, als sähe ich diese cylindrischen Röhren unter dem Wellenspiegel zittern. Ich war versucht, diese frischen Blumenkelche mit zarten Staubfäden zu pflücken; aber wenn meine Hand sich den lebenden Blumen näherte, kam sogleich die ganze Colonie in Aufruhr. Die weißen Blumenkronen zogen sich in ihre rothen Gehäuse zurück, die Blumen verschwanden vor meinen Blicken, und das Gebüsch verwandelte sich in einen Block mit steinigen Warzen.
La lumière produisait mille effets charmants en se jouant au milieu de ces ramures si vivement colorées. Il me semblait voir ces tubes membraneux et cylindriques trembler sous l'ondulation des eaux. J'étais tenté de cueillir leurs fraîches corolles ornées de délicats tentacules, les unes nouvellement épanouies, les autres naissant à peine, pendant que de légers poissons, aux rapides nageoires, les effleuraient en passant comme des volées d'oiseaux. Mais, si ma main s'approchait de ces fleurs vivantes, de ces sensitives animées, aussitôt l'alerte se mettait dans la colonie. Les corolles blanches rentraient dans leurs étuis rouges, les fleurs s'évanouissaient sous mes regards, et le buisson se changeait en un bloc de mamelons pierreux.
Der Zufall ließ mich hier die kostbarsten Muster von Zoophyten antreffen. Diese Korallen kommen an Werth denen gleich, die man im Mittelländischen Meer an den Küsten Frankreichs, Italiens und der Berberei fischt. Ihre lebhaften Farben rechtfertigen die poetischen Namen, »Blutblumen« und »Blutschaum«, welche der Handel ihren schönsten Producten giebt. Die Korallen kosten bis zu fünfhundert Francs das Kilogramm.
Le hasard m'avait mis là en présence des plus précieux échantillons de ce zoophyte. Ce corail valait celui qui se pêche dans la Méditerranée, sur les côtes de France, d'Italie et de Barbarie. Il justifiait par ses tons vifs ces noms poétiques de fleur de sang et d'écume de sang que le commerce donne à ses plus beaux produits. Le corail se vend jusqu'à cinq cents francs le kilogramme, et en cet endroit, les couches liquides recouvraient la fortune de tout un monde de corailleurs. Cette précieuse matière, souvent mélangée avec d'autres polypiers, formait alors des ensembles compacts et inextricables appelés «macciota», et sur lesquels je remarquai d'admirables spécimens de corail rose.
Bald wurden die Gebüsche dichter, der Baumwuchs höher. Wahre versteinerte Waldschläge und langes Sparrenwerk einer phantastischen Architektur öffnete sich vor unseren Schritten. Der Kapitän Nemo trat unter eine dunkle Galerie mit sanftem Abfall, die uns hundert Meter tief hinabführte. Das Licht unserer Serpentinen erzeugte mitunter zauberhafte Effecte, wenn es sich an den rauhen Vorsprüngen der natürlichen Bogen oder an den gleich Lüstren herabhängenden Theilen brach. Unter dem Korallengebüsch gewahrte ich noch andere Polypen, die nicht minder merkwürdig sind, Meliten, Iris, Büsche von Korallinen, grün und roth, wahre Algen mit einer Kruste von kalkhaltigem Salz, welche die Naturforscher nach langem Streiten dem Pflanzenreich zugetheilt haben.
Mais bientôt les buissons se resserrèrent, les arborisations grandirent. De véritables taillis pétrifiés et de longues travées d'une architecture fantaisiste s'ouvrirent devant nos pas. Le capitaine Nemo s'engagea sous une obscure galerie dont la pente douce nous conduisit à une profondeur de cent mètres. La lumière de nos serpentins produisait parfois des effets magiques, en s'accrochant aux rugueuses aspérités de ces arceaux naturels et aux pendentifs disposés comme des lustres, qu'elle piquait de pointes de feu. Entre les arbrisseaux coralliens, j'observai d'autres polypes non moins curieux, des mélites, des iris aux ramifications articulées, puis quelques touffes de corallines, les unes vertes, les autres rouges, véritables algues encroûtées dans leurs sels calcaires, que les naturalistes, après longues discussions, ont définitivement rangées dans le règne végétal. Mais, suivant la remarque d'un penseur, «c'est peut-être là le point réel où la vie obscurément se soulève du sommeil de pierre, sans se détacher encore de ce rude point de départ».
Endlich, nach einem Weg von zwei Stunden, hatten wir eine Tiefe von dreihundert Meter erreicht, d.h. die äußerste Grenze, wo die Korallenbildung beginnt. Aber da gab's nicht mehr einzelne Büsche, noch niedere Schläge. Es war hier ein ungeheurer Wald, mineralischer Hochwuchs, enorme versteinerte Bäume, durch Guirlanden zierlicher Plumaria, dieser See-Lianen, miteinander verbunden. Unter ihrem hohen Gezweig gingen wir frei, und hatten zu unseren Füßen einen förmlichen Teppich von Tubiporen, Meandrinen, Caryophyllen und anderen wie Edelstein glänzenden Blumen.
Enfin, après deux heures de marche, nous avions atteint une profondeur de trois cents mètres environ, c'est-à-dire la limite extrême sur laquelle le corail commence à se former. Mais là, ce n'était plus le buisson isolé, ni le modeste taillis de basse futaie. C'était la forêt immense, les grandes végétations minérales, les énormes arbres pétrifiés, réunis par des guirlandes d'élégantes plumarias, ces lianes de la mer, toutes parées de nuances et de reflets. Nous passions librement sous leur haute ramure perdue dans l'ombre des flots, tandis qu'à nos pieds, les tubipores, les méandrines, les astrées, les fongies, les cariophylles, formaient un tapis de fleurs, semé de gemmes éblouissantes.
Quel indescriptible spectacle! Ah! que ne pouvions-nous communiquer nos sensations! Pourquoi étions-nous emprisonnés sous ce masque de métal et de verre! Pourquoi les paroles nous étaient-elles interdites de l'un à l'autre! Que ne vivions-nous, du moins, de la vie de ces poissons qui peuplent le liquide élément, ou plutôt encore de celle de ces amphibies qui, pendant de longues heures, peuvent parcourir, au gré de leur caprice, le double domaine de la terre et des eaux!
Inzwischen hatte der Kapitän Nemo Halt gemacht. Ich blieb mit meinen Gefährten auch stehen, und als ich mich umwendete, sah ich, daß seine Leute einen Halbkreis um ihn bildeten. Als ich sie genauer betrachtete, nahm ich wahr, daß vier von ihnen einen länglichen Gegenstand auf den Schultern trugen.
Cependant, le capitaine Nemo s'était arrêté. Mes compagnons et mol nous suspendîmes notre marche, et, me retournant, je vis que ses hommes formaient un demi-cercle autour de leur chef. En regardant avec plus d'attention, j'observai que quatre d'entre eux portaient sur leurs épaules un objet de forme oblongue.
Wir befanden uns hier im Mittelpunkt einer geräumigen, lichten Stelle, die von hohem Baumwuchs umgeben war. Unsere Lampen verbreiteten eine Art Dämmerschein, in welchem lange Schatten über den Boden fielen. An der Grenze dieser Lichtung begann wieder tiefes Dunkel.
Nous occupions, en cet endroit. Le centre d'une vaste clairière, entourée par les hautes arborisations de la forêt sous-marine. Nos lampes projetaient sur cet espace une sorte de clarté crépusculaire qui allongeait démesurément les ombres sur le sol. A la limite de la clairière, l'obscurité redevenait profonde, et ne recueillait que de petites étincelles retenues par les vives arêtes du corail.
Ned-Land und Conseil befanden sich neben mir. Wir sahen zu als Zeugen einer merkwürdigen Scene. Der Boden hatte an verschiedenen Stellen leichte mit einer Kalkkruste überzogene Erhöhungen in regelmäßiger Ordnung, als wie von Menschenhand gefertigt.
Ned Land et Conseil étaient près de moi. Nous regardions, et il me vint à la pensée que j'allais assister a une scène étrange. En observant le sol, je vis qu'il était gonflé, en de certains points, par de légères extumescences encroûtées de dépôts calcaires, et disposées avec une régularité qui trahissait la main de l'homme.
In der Mitte der Lichtung war auf einem Piedestal roh aufgeschichteter Steinblöcke ein Kreuz von Korallen errichtet.
Au milieu de la clairière, sur un piédestal de rocs grossièrement entassés, se dressait une croix de corail, qui étendait ses longs bras qu'on eût dit faits d'un sang pétrifié.
Auf einen Wink des Kapitäns Nemo trat einer der Männer vor und begann einige Schritte vor dem Kreuz mit einer Hacke, die er von seinem Gürtel nahm, ein Loch zu graben.
Sur un signe du capitaine Nemo, un de ses hommes s'avança, et à quelques pieds de la croix, il commença à creuser un trou avec une pioche qu'il détacha de sa ceinture.
Jetzt wurde mir's klar: Diese Lichtung war ein Friedhof, dies Loch ein Grab, der längliche Gegenstand die Leiche des verstorbenen Mannes. Der Kapitän mit seinen Leuten war damit beschäftigt, den Kameraden an dieser unzugänglichen Stelle des Meeresgrundes zu bestatten.
Je compris tout! Cette clairière c'était un cimetière, ce trou, une tombe, cet objet oblong, le corps de l'homme mort dans la nuit! Le capitaine Nemo et les siens venaient enterrer leur compagnon dans cette demeure commune, au fond de cet inaccessible Océan!
Non! jamais mon esprit ne fut surexcité à ce point! Jamais idées plus impressionnantes n'envahirent mon cerceau! Je ne voulais pas voir ce que voyait mes yeux!
Cependant, la tombe se creusait lentement. Les poissons fuyaient çà et là leur retraite troublée. J'entendais résonner, sur le sol calcaire, le fer du pic qui étincelait parfois en heurtant quelque silex perdu au fond des eaux. Le trou s'allongeait, s'élargissait, et bientôt il fut assez profond pour recevoir le corps.
Inzwischen wurde das Grab langsam fertig. Als es weit, tief und lang genug war, traten die Träger hinzu, und der Leichnam, in weiße Byssus gehüllt, wurde in die nasse Stätte eingesenkt. Der Kapitän Nemo, mit über der Brust gekreuzten Armen, und alle Freunde des Verstorbenen, sanken gleich Betenden auf die Kniee ... Meine Gefährten und ich, wir neigten uns in frommer Ehrerbietung.
Alors, les porteurs s'approchèrent. Le corps, enveloppé dans un tissu de byssus blanc, descendit dans sa humide tombe. Le capitaine Nemo, les bras croisés sur la poitrine, et tous les amis de celui qui les avait aimés s'agenouillèrent dans l'attitude de la prière... Mes deux compagnons et moi, nous nous étions religieusement inclinés.
Darauf wurde das Grab wieder zugeschüttet, so daß es eine leichte Erhöhung bildete.
La tombe fut alors recouverte des débris arrachés au sol, qui formèrent un léger renflement.
Hierauf stand der Kapitän mit seinen Leuten wieder auf, dann stellten sie sich nahe um das Grab, bogen alle ihre Kniee und streckten ihre Hand aus zum letzten Abschied ...
Quand ce fut fait, le capitaine Nemo et ses hommes se redressèrent; puis, se rapprochant de la tombe, tous fléchirent encore le genou, et tous étendirent leur main en signe de suprême adieu...
Sodann begab sich die Leichenbegleitung wieder auf den Heimweg zum Nautilus, unter dem gewölbten Bogengang, inmitten des Baumschlags und längs der Korallengebüsche, stets bergan.
Alors, la funèbre troupe reprit le chemin du Nautilus, repassant sous les arceaux de la forêt, au milieu des taillis, le long des buissons de corail, et toujours montant.
Endlich zeigten sich die Leuchten an Bord des Nautilus. Ihr Lichtschein führte uns bis zu demselben. Um ein Uhr waren wir wieder zurück.
Enfin, les feux du bord apparurent. Leur traînée lumineuse nous guida jusqu'au Nautilus. A une heure, nous étions de retour.
Sobald ich meine Kleidung gewechselt, begab ich mich auf die Plateform, und von Gedanken überwältigt wollte ich mich neben der Leuchte niedersetzen.
Dès que mes vêtements furent changés, je remontai sur la plate-forme, et, en proie à une terrible obsession d'idées, j'allai m'asseoir près du fanal.
Der Kapitän Nemo kam auf mich zu. Ich stand auf und sprach:
Le capitaine Nemo me rejoignit. Je me levai et lui dis:
»Also, wie ich voraus sah, ist der Mann in der Nacht gestorben?
«Ainsi, suivant mes prévisions, cet homme est mort dans la nuit?
– Ja, Herr Arronax, erwiderte der Kapitän.
— Oui, monsieur Aronnax, répondit le capitaine Nemo.
– Und nun ruht er bei seinen Genossen auf dem Korallenfriedhof?
— Et il repose maintenant près de ses compagnons, dans ce cimetière de corail?
– Ja, vergessen von der Welt, außer uns! Wir graben das Grab, und die Polypen bestatten unsere Todten für ewig!«
— Oui, oubliés de tous, mais non de nous! Nous creusons la tombe, et les polypes se chargent d'y sceller nos morts pour l'éternité!»
Und sein Gesicht mit den Händen bedeckend versuchte der Kapitän vergebens sein Schluchzen zu verbergen. Dann fügte er bei:
Et cachant d'un geste brusque son visage dans ses mains crispées, le capitaine essaya vainement de comprimer un sanglot. Puis il ajouta:
»Hier ist unser Friedhof, einige hundert Fuß unter dem Meeresspiegel!
«C'est là notre paisible cimetière, à quelques centaines de pieds au-dessous de la surface des flots!
– Ihre Todten ruhen da gewiß friedlich, Kapitän, unangefochten von den Haifischen!
— Vos morts y dorment, du moins, tranquilles, capitaine, hors de l'atteinte des requins!
– Ja, mein Herr, erwiderte ernst der Kapitän Nemo, vor den Haifischen und den Menschen!«
— Oui, monsieur, répondit gravement le capitaine Nemo, des requins et des hommes!»