Ce terrible spectacle inaugurait la série des catastrophes maritimes, que le Nautilus devait renconter sur sa route. Depuis qu'il suivait des mers plus fréquentées, nous apercevions souvent des coques naufragées qui achevaient de pourrir entre deux eaux, et, plus profondément, des canons, des boulets, des ancres, des chaînes, et mille autres objets de fer, que la rouille dévorait.
Ese terrible espectáculo inauguraba la serie de catástrofes marítimas que el Nautilus debía encontrar en su derrotero. Desde su incursión en mares más frecuentados, veíamos a menudo restos de naufragios que se pudrían entre dos aguas, y más profundamente cañones, obuses, anclas, cadenas y otros mil objetos de hierro carcomidos por el orín.
Cependant, toujours entraînés par ce Nautilus, où nous vivions comme isolés, le 11 décembre, nous eûmes connaissance de l'archipel des Pomotou, ancien «groupe dangereux» de Bougainville, qui s'étend sur un espace de cinq cents lieues de l'est-sud-est à l'ouest-nord-ouest. entre 13°30' et 23°50' de latitude sud, et 125°30' et 151°30' de longitude ouest, depuis l'île Ducie jusqu'à l'île Lazareff. Cet archipel couvre une superficie de trois cent soixante-dix lieues carrées, et il est formé d'une soixantaine de groupes d'îles, parmi lesquels on remarque le groupe Gambier, auquel la France a imposé son protectorat. Ces îles sont coralligènes. Un soulèvement lent, mais continu, provoqué par le travail des polypes, les reliera un jour entre elles. Puis, cette nouvelle île se soudera plus tard aux archipels voisins, et un cinquième continent s'étendra depuis la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie jusqu'aux Marquises.
El Nautilus, en el que vivíamos como aislados, llegó el 11 de diciembre a las inmediaciones del archipiélago de las Pomotú, calificado como peligroso por Bougainville, que se extiende sobre un espacio de quinientas leguas desde el EsteSudeste al Oeste Noroeste, entre los 13º 30' y 23º 50' de latitud Sur y los 125º 30' y 151º 30' de longitud Oeste, desde la isla Ducia hasta la isla Lazareff. Este archipiélago cubre una superficie de trescientas setenta leguas cuadradas y está formado por unos sesenta grupos de islas, entre los que destaca el de Gambier, al que Francia ha impuesto su protectorado. Son islas coralígenas. Un levantamiento lento pero continuo, provocado por el trabajo los pólipos, las unirá algún día entre sí. Luego, esta nueva isla se soldará a su vez a los archipiélagos vecinos, y un quinto continente se extenderá desde la Nueva Zelanda y la Nuelva Caledonia hasta las Marquesas.
Le jour où je développai cette théorie devant le capitaine Nemo, il me répondit froidement:
El día que ante el capitán Nemo desarrollé esta teoría, él me respondió fríamente:
«Ce ne sont pas de nouveaux continents qu'il faut à la terre, mais de nouveaux hommes!»
-No son nuevos continentes lo que necesita la Tierra, sino hombres nuevos.
Les hasards de sa navigation avaient précisément conduit le Nautilus vers l'île Clermont-Tonnerre, l'une des plus curieuses du groupe, qui fut découvert en 1822, par le capitaine Bell, de la Minerve. Je pus alors étudier ce système madréporique auquel sont dues les îles de cet Océan.
Los azares de su navegación habían conducido al Nautilus hacia la isla Clermont Tonnerre, una de las más curiosas del grupo, que fue descubierta en 1822 por el capitán Bell, de la La Minerve. Pude así estudiar el sistema madrepórico, al que deben su formación las islas de este océano.
Les madrépores, qu'il faut se garder de confondre avec les coraux, ont un tissu revêtu d'un encroûtement calcaire, et les modifications de sa structure ont amené M. Milne-Edwards, mon illustre maître, à les classer en cinq sections. Les petits animalcules qui sécrètent ce polypier vivent par milliards au fond de leurs cellules. Ce sont leurs dépôts calcaires qui deviennent rochers, récifs, îlots, îles. Ici, ils forment un anneau circulaire, entourant un lagon ou un petit lac intérieur, que des brèches mettent en communication avec la mer. Là, ils figurent des barrières de récifs semblables à celles qui existent sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie et de diverses îles des Pomotou. En d'autres endroits, comme à la Réunion et à Maurice, ils élèvent des récifs frangés, hautes murailles droites, près desquelles les profondeurs de l'Océan sont considérables.
Las madréporas, que no hay que confundir con los corales, tienen un tejido revestido de una costra calcárea, cuyas modificaciones estructurales han inducido a mi ilustre maestro, Milne Edwards, a clasificarlas en cinco secciones. Los animálculos que secretan este pólipo viven por millones en el fondo de sus celdas. Son sus depósitos calcáreos los que se erigen en rocas, arrecifes, islotes e islas. En algunos lugares forman un anillo circular en torno a un pequeño lago interior comunicado con el mar por algunas brechas. En otros, se alinean en barreras de arrecifes semejantes a las existentes en las costas de la Nueva Caledonia y en diversas islas de las Pomotú. Finalmente, en otros lugares, como en las islas de la Reunión y de Mauricio, elevan arrecifes dentados en forma de altas murallas rectas, en cuyas proximidades son considerables las profundidades del océano.
En prolongeant à quelques encablures seulement les accores de l'île Clermont-Tonnerre, j'admirai l'ouvrage gigantesque, accompli par ces travailleurs microscopiques. Ces murailles étaient spécialement l'oeuvre des madréporaires désignés par les noms de millepores, de porites, d'astrées et de méandrines. Ces polypes se développent particulièrement dans les couches agitées de la surface de la mer, et par conséquent, c'est par leur partie supérieure qu'ils commencent ces substructions, lesquelles s'enfoncent peu à peu avec les débris de sécrétions qui les supportent. Telle est, du moins, la théorie de M. Darwin, qui explique ainsi la formation des atolls - théorie supérieure, selon moi, à celle qui donne pour base aux travaux madréporiques des sommets de montagnes ou de volcans, immergés à quelques pieds au-dessous du niveau de la mer.
Como el Nautilus bordeara a unos cables de distancia tan sólo el basamento de la isla Clermont Tonnerre, pude admirar la obra gigantesca realizada por esos trabajadores microscópicos. Aquellas murallas eran especialmente obra de las madréporas conocidas con los nombres de miliporas, porites, astreas y meandrinas. Estos pólipos se desarrollan particularmente en las capas agitadas de la superficie del mar y, consecuentemente, es por su parte superior por la que comienzan estas construcciones que, poco a poco, se hunden con los restos de las secreciones que las soportan. Tal es, al menos, la teoría de Darwin, que explica así la formación de los atolones, teoría más plausible, en mi opinión, que la que da por base a los trabajos madrepóricos las cimas de las montañas o de los volcanes sumergidos a algunos pies bajo la superficie del mar.
Je pus observer de très près ces curieuses murailles, car, à leur aplomb, la sonde accusait plus de trois cents mètres de profondeur, et nos nappes électriques faisaient étinceler ce brillant calcaire.
Pude observar de cerca aquellas curiosas murallas verticales, ya que la sonda indicaba más de trescientos metros de profundidad, y nuestros focos eléctricos arrancaban resplandores de aquella brillante masa calcárea.
Répondant à une question que me posa Conseil, sur la durée d'accroissement de ces barrières colossales, je l'étonnai beaucoup en lui disant que les savants portaient cet accroissement à un huitième de pouce par siècle.
Asombré mucho a Conseil, en respuesta a su pregunta sobre el crecimiento de esas barreras colosales, al decirle que los sabios medían ese crecimiento en un octavo de pulgada por siglo.
«Donc, pour élever ces murailles, me dit-il, il a fallu?...
-Luego, para elevar esas murallas se ha necesitado…
— Cent quatre-vingt-douze mille ans, mon brave Conseil, ce qui allonge singulièrement les jours bibliques. D'ailleurs, la formation de la houille, c'est-à-dire la minéralisation des forêts enlisées par les déluges, a exigé un temps beaucoup plus considérable. Mais j'ajouterai que les jours de la Bible ne sont que des époques et non l'intervalle qui s'écoule entre deux levers de soleil, car, d'après la Bible elle-même. Le soleil ne date pas du premier jour de la création.»
-Ciento noventa y dos mil años, mi buen Conseil, lo que amplía singularmente los días bíblicos. Pero, por otra parte, la formación de la hulla, es decir, la mineralización de los bosques hundidos por los diluvios, ha exigido un tiempo mucho más considerable. Pero debo añadir que los días de la Biblia son épocas y no el período que media entre dos salidas del sol, puesto que, según la misma Biblia, el astro diurno no data del primer día de la creación.
Lorsque le Nautilus revint à la surface de l'Océan, je pus embrasser dans tout son développement cette île de Clermont-Tonnerre, basse et boisée. Ses roches madréporiques furent évidemment fertilisées par les trombes et les tempêtes. Un jour, quelque graine, enlevée par l'ouragan aux terres voisines, tomba sur les couches calcaires, mêlées des détritus décomposés de poissons et de plantes marines qui formèrent l'humus végétal. Une noix de coco, poussée par les lames, arriva sur cette côte nouvelle. Le germe prit racine. L'arbre, grandissant, arrêta la vapeur d'eau. Le ruisseau naquit. La végétation gagna peu à peu. Quelques animalcules, des vers, des insectes, abordèrent sur des troncs arrachés aux îles du vent. Les tortues vinrent pondre leurs oeufs. Les oiseaux nichèrent dans les jeunes arbres. De cette façon, la vie animale se développa, et, attiré par la verdure et la fertilité, l'homme apparut. Ainsi se formèrent ces îles, oeuvres immenses d'animaux microscopiques.
Cuando el Nautilus emergió a la superficie pude ver en todo su desarrollo la isla de Clermont Tonnerre, baja y boscosa. Sus rocas madrepóricas fueron evidentemente fertilizadas por las lluvias y tempestades. Un día, alguna semilla arrebatada por el huracán a las tierras vecinas cayó sobre las capas calcáreas mezcladas con los detritus descompuestos de peces y de plantas marinas que formaron el mantillo. Una nuez de coco, llevada por las olas, llegó a estas nuevas costas. La semilla arraigó. El árbol creciente retuvo el vapor de agua. Nació un arroyo. La vegetación se extendió poco a poco. Algunos animales, gusanos, insectos, llegaron sobre troncos arrancados a las islas por el viento. Las tortugas vinieron a depositar sus huevos. Los pájaros anidaron en los jóvenes árboles. De esa forma, se desarrolló la vida animal y, atraído por la vegetación y la fertilidad, apareció el hombre. Así se formaron estas islas, obras inmensas de animales microscópicos.
Vers le soir, Clermont-Tonnerre se fondit dans l'éloignement, et la route du Nautilus se modifia d'une manière sensible. Après avoir touché le tropique du Capricorne par le cent trente-cinquième degré de longitude, il se dirigea vers l'ouest-nord-ouest, remontant toute la zone intertropicale. Quoique le soleil de l'été fût prodigue de ses rayons, nous ne souffrions aucunement de la chaleur, car à trente ou quarante mètres au-dessous de l'eau, la température ne s'élevait pas au-dessus de dix à douze degrés.
Al atardecer, Clermont Tonnerre se desvaneció en la lejanía.
El Nautilus modificó sensiblemente su rumbo. Tras haber pasado el trópico de Capricornio por el meridiano ciento treinta y cinco, se dirigió hacia el Oeste Noroeste, remontando toda la zona intertropical. Aunque el sol del verano prodigara generosamente sus rayos, no nos afectaba en absoluto el calor, pues a treinta o cuarenta metros por debajo del agua la temperatura no se elevaba por encima de diez a doce grados.
Le 15 décembre, nous laissions dans l'est le séduisant archipel de la Société. et la gracieuse Taiti, la reine du Pacifique. J'aperçus le matin, quelques milles sous le vent, les sommets élevés de cette île. Ses eaux fournirent aux tables du bord d'excellents poissons, des maquereaux, des bonites, des albicores, et des variétés d'un serpent de mer nommé munérophis.
El 15 de diciembre dejábamos al Este el espléndido archipiélago de la Sociedad y la graciosa Tahití, la reina del Pacífico, cuyas cimas vi por la mañana a algunas millas a sotavento. Sus aguas suministraron a la mesa de a bordo algunos peces excelentes, como caballas, bonitos, albacoras y una variedad de serpiente de mar llamada munerofis.
Le Nautilus avait franchi huit mille cent milles. Neuf mille sept cent vingt milles étaient relevés au loch, lorsqu'il passa entre l'archipel de Tonga-Tabou, où périrent les équipages de l'Argo, du Port-au-Prince et du Duke-of-Portland, et l'archipel des Navigateurs, où fut tué le capitaine de Langle, l'ami de La Pérouse. Puis, il eut connaissance de l'archipel Viti, où les sauvages massacrèrent les matelots de l'Union et le capitaine Bureau, de Nantes, commandant l'Aimable-Josephine.
El Nautilus había recorrido entonces ocho mil cien millas. A nueve mil setecientas veinte millas se elevaba la distancia recorrida cuando pasó entre el archipiélago de Tonga Tabú, en el que perecieron las tripulaciones del Argo, del Port au Prince y del Duke o Portland, y el archipiélago de los Navegantes, en el que fue asesinado el capitán de Langle, el amigo de La Pérousse. Luego pasó ante el archipiélago Viti, en el que los salvajes mataron a los marineros del Union y al capitán Bureu, de Nantes, comandante de la Aimable Josephine.
Cet archipel qui se prolonge sur une étendue de cent lieues du nord au sud, et sur quatre-vingt-dix lieues de l'est à l'ouest, est compris entre 60 et 20 de latitude sud, et 174° et 179° de longitude ouest. Il se compose d'un certain nombre d'îles, d'îlots et d'écueils, parmi lesquels on remarque les îles de Viti-Levou, de Vanoua-Levou et de Kandubon.
Este archipiélago, que se prolonga sobre una extensión de cien leguas de Norte a Sur, y sobre noventa leguas de Este a Oeste, está situado entre 6º y 20 de latitud Sur y 174º y 1790 de longitud Oeste. Se compone de un cierto número de islas, de islotes y de escollos, entre los que destacan las islas de Viti Levu, de Vanua Levu y de Kandubon.
Ce fut Tasman qui découvrit ce groupe en 1643, l'année même où Toricelli inventait le baromètre, et où Louis XIV montait sur le trône. Je laisse à penser lequel de ces faits fut le plus utile à l'humanité. Vinrent ensuite Cook en 1714, d'Entrecasteaux en 1793, et enfin Dumont-d'Urville, en 1827, débrouilla tout le chaos géographique de cet archipel. Le Nautilus s'approcha de la baie de Wailea, théâtre des terribles aventures de ce capitaine Dillon, qui, le premier, éclaira le mystère du naufrage de La Pérouse.
Fue Tassman quien descubrió este grupo en 1643, el mismo año en que Torricelli inventó el barómetro y en el que Luis XIV ascendió al trono. Piénsese cuál de esos hechos fue más útil a la humanidad. Vinieron luego Cook, en 1714, D'Entrecasteaux, en 1793, y Dumont d'Urville, en 1827, que fue quien aclaró el caos geográfico de este archipiélago.
El Nautilus se aproximó luego a la bahía de Wailea, escenario de las terribles aventuras del capitán Dillon, que fue el primero en aclarar el misterio del naufragio de La Pérousse.
Cette baie, draguée à plusieurs reprises, fournit abondamment des huîtres excellentes. Nous en mangeâmes immodérément, après les avoir ouvertes sur notre table même, suivant le précepte de Sénèque. Ces mollusques appartenaient à l'espèce connue sous le nom d'ostrea lamellosa, qui est très commune en Corse. Ce banc de Wailea devait être considérable, et certainement, sans des causes multiples de destruction, ces agglomérations finiraient par combler les baies, puisque l'on compte jusqu'à deux millions d'oeufs dans un seul individu.
Esta bahía, dragada en varias ocasiones, nos suministró unas ostras excelentes, de las que hicimos un consumo inmoderado, tras haberlas abierto en nuestra propia mesa siguiendo el consejo de Séneca. Aquellos moluscos pertenecían a la especie conocida con el nombre de «ostra lamellosa», muy común en Córcega. El banco de Wailea debía ser considerable, y, ciertamente, si no fuera por las múltiples causas de destrucción, esas aglomeraciones terminarían por colmar las bahías, ya que se cuentan hasta dos millones de huevos en un solo individuo.
Et si maître Ned Land n'eut pas à se repentir de sa gloutonnerie en cette circonstance, c'est que l'huître est le seul mets qui ne provoque jamais d'indigestion. En effet, il ne faut pas moins de seize douzaines de ces mollusques acéphales pour fournir les trois cent quinze grammes de substance azotée, nécessaires à la nourriture quotidienne d'un seul homme.
Si Ned Land no tuvo que arrepentirse de su glotonería en esa ocasión es porque la ostra es el único alimento que no provoca ninguna indigestión. No se requieren menos de seis docenas de estos moluscos acéfalos para suministrar los trescientos quince gramos de sustancia azoada necesarios a la alimentación cotidiana del hombre.
Le 25 décembre, le Nautilus naviguait au milieu de l'archipel des Nouvelles-Hébrides, que Quiros découvrit en 1606, que Bougainville explora en 1768, et auquel Cook donna son nom actuel en 1773. Ce groupe se compose principalement de neuf grandes îles, et forme une bande de cent vingt lieues du nord-nord-ouest au sud-sud-est, comprise entre 15° et 2° de latitude sud, et entre 164° et 168° de longitude. Nous passâmes assez près de l'île d'Aurou, qui, au moment des observations de midi, m'apparut comme une masse de bois verts, dominée par un pic d'une grande hauteur.
El 25 de diciembre, el Nautilus navegaba en medio del archipiélago de las Nuevas Hébridas descubierto por Quirós, en 1606; explorado por Bougainville, en 1768, y bautizado con su actual nombre por Cook, en 1773. Este grupo se compone principalmente de nueve grandes islas, y forma una banda de ciento veinte leguas del Norte Noroeste al Sur Sudeste, entre los 15º y 20 de latitud Sur y los 164º y 168º de longitud. Pasamos bastante cerca de la isla de Auru que, en el momento de las observaciones de mediodía, vi como una masa boscosa dominada por un pico de gran altura.
Ce jour-là, c'était Noël, et Ned Land me sembla regretter vivement la célébration du «Christmas», la véritable fête de la famille, dont les protestants sont fanatiques.
Aquel día era Navidad, y me pareció que Ned Land lamentaba vivamente que no se celebrara el Christmas, verdadera fiesta familiar de la que los protestantes son fanáticos observadores.
Je n'avais pas aperçu le capitaine Nemo depuis une huitaine de jours, quand le 27, au matin, il entra dans le grand salon, ayant toujours l'air d'un homme qui vous a quitté depuis cinq minutes. J'étais occupé à reconnaître sur le planisphère la route du Nautilus. Le capitaine s'approcha, posa un doigt sur un point de la carte, et prononça ce seul mot:
Hacía ya ocho días que no veía al capitán Nemo cuando, el 27 por la mañana, entró en el gran salón, con ese aire del hombre que acaba de dejarle a uno hace cinco minutos. Estaba yo tratando de reconocer en el planisferio la ruta seguida por el Nautilus. El capitán se acercó, marcó con el dedo un punto del mapa y pronunció una sola palabra:
«Vanikoro.»
-Vanikoro.
Ce nom fut magique. C'était le nom des îlots sur lesquels vinrent se perdre les vaisseaux de La Pérouse. Je me relevai subitement.
Era una palabra mágica. Era el nombre de los islotes en los que se perdieron los navíos de La Pérousse. Me incorporé y le pregunté:
«Le Nautilus nous porte à Vanikoro? demandai-je.
-¿Nos lleva el Nautilus a Vanikoro?
— Oui, monsieur le professeur, répondit le capitaine.
-Sí, señor profesor.
— Et je pourrai visiter ces îles célèbres où se brisèrent la Boussole et l'Astrolabe?
-¿Y podré visitar estas célebres islas en las que se destrozaron el Boussole y el Astrolabe?
— Si cela vous plaît, monsieur le professeur.
-Si así le place, señor profesor.
— Quand serons-nous à Vanikoro?
-¿Cuándo estaremos en Vanikoro?
— Nous y sommes, monsieur le professeur.»
-Estamos ya, señor profesor.
Suivi du capitaine Nemo, je montait sur la plate-forme, et de là, mes regards parcoururent avidement l'horizon.
Seguido del capitán Nemo subí a la plataforma, y desde allí mi mirada recorrió ávidamente el horizonte.
Dans le nord-est émergeaient deux îles volcaniques d'inégale grandeur, entourées d'un récif de coraux qui mesurait quarante milles de circuit. Nous étions en présence de l'île de Vanikoro proprement dite, à laquelle Dumont d'Urville imposa le nom d'île de la Recherche, et précisément devant le petit havre de Vanou, situé par 16°4' de latitude sud, et 164°32' de longitude est. Les terres semblaient recouvertes de verdure depuis la plage jusqu'aux sommets de l'intérieur, que dominait le mont Kapogo, haut de quatre cent soixante-seize toises.
Al Nordeste emergían dos islas volcánicas de desigual magnitud, rodeadas de un arrecife de coral de unas cuarenta millas de perímetro. Estábamos ante la isla de Vanikoro propiamente dicha, a la que Dumont d'Urville impuso el nombre de isla de la Récherche, y precisamente ante el pequeño puerto de Vanu, situado a 16º 4' de latitud Sur y 164º 32' de longitud Este. Las tierras parecían recubiertas de verdor, desde la playa hasta las cimas del interior, dominadas por el monte Kapogo a una altitud de cuatrocientas setenta y seis toesas.
Le Nautilus, après avoir franchi la ceinture extérieure de roches par une étroite passe, se trouva en dedans des brisants, où la mer avait une profondeur de trente à quarante brasses. Sous le verdoyant ombrage des palétuviers, j'aperçus quelques sauvages qui montrèrent une extrême surprise à notre approche. Dans ce long corps noirâtre, s'avançant à fleur d'eau, ne voyaient-ils pas quelque cétacé formidable dont ils devaient se défier?
Tras haber franqueado el cinturón exterior de rocas por un estrecho paso, el Nautilus se encontró al otro lado de los rompientes, en aguas cuya profundidad se limitaba a unas treinta o cuarenta brazas. Bajo la verde sombra de los manglares, vi a algunos salvajes que manifestaban una viva sorpresa. En el largo cuerpo negruzco que avanzaba a flor de agua ¿no veían ellos un formidable cetáceo del que había que desconfiar?
En ce moment, le capitaine Nemo me demanda ce que je savais du naufrage de La Pérouse.
En aquel momento, el capitán Nemo me preguntó qué era lo que yo sabía acerca del naufragio de La Pérousse.
«Ce que tout le monde en sait, capitaine, lui répondis-je.
-Lo que sabe todo el mundo, capitán -le respondí.
— Et pourriez-vous m'apprendre ce que tout le monde en sait? me demanda-t-il d'un ton un peu ironique.
-¿Y podría decirme qué es lo que sabe todo el mundo? -me preguntó con un tono un tanto irónico.
— Très facilement.»
-Con mucho gusto.
Je lui racontai ce que les derniers travaux de Dumont d'Urville avaient fait connaître, travaux dont voici le résumé très succinct.
Y le conté lo que los últimos trabajos de Dumont d'Urville habían dado a conocer, y que muy sucintamente resumido es lo que sigue.
La Pérouse et son second, le capitaine de Langle, furent envoyés par Louis XVI, en 1785, pour accomplir un voyage de circumnavigation. Ils montaient les corvettes la Boussole et l'Astrolabe, qui ne reparurent plus.
La Pérousse y su segundo, el capitán de Langle, fueron enviados por Luis XIV, en 1785, en un viaje de circunnavegación a bordo de las corbetas Boussole y Astrolabe, que nunca más reaparecerían.
En 1791, le gouvernement français, justement inquiet du sort des deux corvettes. arma deux grandes flûtes, la Recherche et l'Espérance, qui quittèrent Brest, le 28 septembre, sous les ordres de Bruni d'Entrecasteaux. Deux mois après, on apprenait par la déposition d'un certain Bowen, commandant l'Albermale, que des débris de navires naufragés avaient été vus sur les côtes de la Nouvelle-Géorgie. Mais d'Entrecasteaux, ignorant cette communication, - assez incertaine, d'ailleurs - se dirigea vers les îles de l'Amirauté, désignées dans un rapport du capitaine Hunter comme étant le lieu du naufrage de La Pérouse.
En 1791, el gobierno francés, inquieto por la suerte de las dos corbetas armó dos grandes navíos, Récherche y Esperance, que zarparon de Brest el 28 de septiembre, bajo el mando de Bruni d'Entrecasteaux. Dos meses después, se supo por la declaración de un tal Bowen, capitán del Albermale, que se habían visto restos de los buques naufragados en la costas de la Nueva Georgia. Pero ignorando D'Entrecasteaux tal comunicación, bastante incierta, por otra parte, se dirigió hacia las islas del Almirantazgo, designadas en un informe del capitán Hunter como escenario del naufragio de La Pérousse.
Ses recherches furent vaines. L'Espérance et la Recherche passèrent même devant Vanikoro sans s'y arrêter, et, en somme, ce voyage fut très malheureux, car il coûta la vie à d'Entrecasteaux, à deux de ses seconds et à plusieurs marins de son équipage.
Vanas fueron sus búsquedas. La Esperance y la Récherche pasaron incluso ante Vanikoro sin detenerse. Fue un viaje muy desgraciado, pues costó la vida a D'Entrecasteaux, a dos de sus oficiales y a varios marineros de su tripulación.
Ce fut un vieux routier du Pacifique, le capitaine Dillon, qui, le premier, retrouva des traces indiscutables des naufragés. Le 15 mai 1824, son navire, le Saint-Patrick, passa près de l'île de Tikopia, l'une des Nouvelles-Hébrides. Là, un lascar, l'ayant accosté dans une pirogue, lui vendit une poignée d'épée en argent qui portait l'empreinte de caractères gravés au burin. Ce lascar prétendait, en outre, que, six ans auparavant, pendant un séjour à Vanikoro, il avait vu deux Européens qui appartenaient à des navires échoués depuis de longues années sur les récifs de l'île.
Sería un viejo navegante del Pacífico, el capitán Dillon, el primero que encontrara huellas indiscutibles de los náufragos. El 15 de mayo de 1824, al pasar con su navío, el Saint Patrick, cerca de la isla de Tikopia, una de las Nuevas Hébridas, un indígena que se había acercado en piragua le vendió la empuñadura de plata de una espada en la que aparecían unos caracteres grabados con buril. El indígena afirmó que seis años antes, durante una estancia en Vanikoro, había visto a dos europeos, pertenecientes a las tripulaciones de unos barcos que habían naufragado hacía largos años en los arrecifes de la isla.
Dillon devina qu'il s'agissait des navires de La Pérouse, dont la disparition avait ému le monde entier. Il voulut gagner Vanikoro, où, suivant le lascar, se trouvaient de nombreux débris du naufrage; mais les vents et les courants l'en empêchèrent.
Dillon adivinó que se trataba de los barcos de La Pérousse, cuya desaparición había conmovido al mundo entero. Quiso ir a Vanikoro, donde, según el indígena, había numerosos restos del naufragio, pero los vientos y las corrientes se lo impidieron.
Dillon revint à Calcutta. Là, il sut intéresser à sa découverte la Société Asiatique et la Compagnie des Indes. Un navire, auquel on donna le nom de la Recherche, fut mis à sa disposition, et il partit, le 23 janvier 1827, accompagné d'un agent français.
Dillon regresó a Calcuta, donde consiguió interesar en su descubrimiento a la Sociedad Asiática y a la Compañía de Indias, que pusieron a su disposicion un navío, al que él dio el nombre de Récherche, con el que se hizo a la mar el 23 de enero de 1827, acompañado por un agente francés.
La Recherche, après avoir relâché sur plusieurs points du Pacifique, mouilla devant Vanikoro, le 7 juillet 1827, dans ce même havre de Vanou, où le Nautilus flottait en ce moment.
La nueva Récherche, tras haber tocado en distintos puntos del Pacífico, fondeó ante Vanikoro el 7 de julio de 1827, en la misma rada de Vanu en la que se hallaba el Nautílus en ese momento.
Là, il recueillit de nombreux restes du naufrage, des ustensiles de fer, des ancres, des estropes de poulies, des pierriers, un boulet de dix-huit, des débris d'instruments d'astronomie, un morceau de couronnement, et une cloche en bronze portant cette inscription: «Bazin m'a fait», marque de la fonderie de l'Arsenal de Brest vers 1785. Le doute n'était donc plus possible.
Allí pudo recoger numerosos restos del naufragio, utensilios de hierro, áncoras, estrobos de poleas, cañones, un obús del dieciocho, restos de instrumentos de astronomía, un trozo del coronamiento y una campana de bronce con la inscripción: «Bazin me hizo», marca de la fundición del arsenal de Brest hacia 1785. La duda ya no era posible.
Dillon, complétant ses renseignements, resta sur le lieu du sinistre jusqu'au mois d'octobre. Puis, il quitta Vanikoro, se dirigea vers la Nouvelle-Zélande, mouilla à Calcutta, le 7 avril 1828, et revint en France, où il fut très sympathiquement accueilli par Charles X.
Estuvo Dillon completando sus investigaciones en el lugar del naufragio hasta el mes de octubre. Luego, zarpó de Vanikoro, se dirigió hacia Nueva Zelanda y llegó a Calcuta el 7 de abril de 1828. Viajó después a Francia, donde fue acogido con mucha simpatía por Carlos X.
Mais, à ce moment, Dumont d'Urville, sans avoir eu connaissance des travaux de Dillon, était déjà parti pour chercher ailleurs le théâtre du naufrage. Et, en effet, on avait appris par les rapports d'un baleinier que des médailles et une croix de Saint-Louis se trouvaient entre les mains des sauvages de la Louisiade et de la Nouvelle-Calédonie.
Pero mientras tanto, ignorante Dumont d'Urville de los hallazgos de Dillon, había partido para buscar en otro lugar el escenario de naufragio. Y, en efecto, se había sabido por un bafienero que unas medallas y una cruz de San Luis se hallaban entre las manos de los salvajes de la Luisiada y de la Nueva Caledonia.
Dumont d'Urville, commandant l'Astrolabe, avait donc pris la mer, et, deux mois après que Dillon venait de quitter Vanikoro, il mouillait devant Hobart-Town. Là, il avait connaissance des résultats obtenus par Dillon, et, de plus, il apprenait qu'un certain James Hobbs, second de l'Union, de Calcutta, ayant pris terre sur une île située par 8°18' de latitude sud et 156°30' de longitude est, avait remarqué des barres de fer et des étoffes rouges dont se servaient les naturels de ces parages.
Dumont d'Urville se había hecho, pues, a la mar, al mando del Astrolabe, y dos meses después que Dillon abandonara Vanikoro fondeaba ante Hobart Town. Fue allí donde se enteró de los hallazgos de Dillon y donde supo, además, que un tal James Hobbs, segundo del Union, de Calcuta, había desembarcado en una isla, situada a 8º 18' de latitud Sur y 156º 30'de longitud Este, y visto a los indígenas de la misma servirse de unas barras de hierro y de telas rojas.
Dumont d'Urville, assez perplexe, et ne sachant s'il devait ajouter foi à ces récits rapportés par des journaux peu dignes de confiance, se décida cependant à se lancer sur les traces de Dillon.
Bastante perplejo y dudando de si dar crédito a estos relatos, comunicados por periódicos poco dignos de confianza, Dumont d'Urvifie se decidió, sin embargo, a seguir los pasos de Dillon.
Le 10 février 1828, I 'Astrolabe se présenta devant Tikopia, prit pour guide et interprète un déserteur fixé sur cette île, fit route vers Vanikoro, en eut connaissance le 12 février, prolongea ses récifs jusqu'au 14, et, le 20 seulement, mouilla au-dedans de la barrière, dans le havre de Vanou.
El 10 de febrero de 1828, Dumont d'Urville se presentó en Tikopia, donde tomó por guía e intérprete a un desertor establecido en esa isla, y de allí se dirigió a Vanikoro, cuyas costas avistó el 12 de febrero. Estuvo bordeando sus arrecifes hasta el 14, y tan sólo el 20 pudo fondear al otro lado de la barrera, en la rada de Vanu.
Le 23, plusieurs des officiers firent le tour de l'île, et rapportèrent quelques débris peu importants. Les naturels, adoptant un système de dénégations et de faux-fuyants, refusaient de les mener sur le lieu du sinistre. Cette conduite, très louche, laissa croire qu'ils avaient maltraité les naufragés, et, en effet, ils semblaient craindre que Dumont d'Urville ne fût venu venger La Pérouse et ses infortunés compagnons.
El día 23, varios de sus oficiales dieron la vuelta a la isla y volvieron con algunos restos de escasa importancia. Los indígenas, ateniéndose a una actitud negativa y evasiva, rehusaban conducirles al lugar del naufragio. Esa sospechosa conducta les indujo a creer que los indígenas habían maltratado a los náufragos y que temían que Dumont d'Urville hubiese llegado para vengar a La Pérousse y a sus infortunados compañeros.
Cependant, le 26, décidés par des présents, et comprenant qu'ils n'avaient à craindre aucune représaille, ils conduisirent le second, M. Jacquinot, sur le théâtre du naufrage.
Sin embargo, unos días más tarde, el 26, estimulados por algunos regalos y comprendiendo que no tenían que temer ninguna represalia, condujeron al lugarteniente de Dumont, Jasquinot, al lugar del naufragio.
Là, par trois ou quatre brasses d'eau, entre les récifs Pacou et Vanou, gisaient des ancres, des canons, des saumons de fer et de plomb, empâtés dans les concrétions calcaires. La chaloupe et la baleinière de l'Astrolabe furent dirigées vers cet endroit, et, non sans de longues fatigues, leurs équipages parvinrent à retirer une ancre pesant dix-huit cents livres, un canon de huit en fonte, un saumon de plomb et deux pierriers de cuivre.
Allí, a tres o cuatro brazas de agua y entre los arrecifes de Pacú y de Vanu yacían áncoras, cañones y piezas de hierro fundido y de plomo, incrustados en las concreciones calcáreas. El Astrolabe envió al lugar su chalupa y su ballenera. No sin gran trabajo, sus tripulaciones consiguieron retirar un áncora que pesaba mil ochocientas libras, un cañón del ocho de fundicion, una pieza de plomo y dos cañoncitos de cobre.
Dumont d'Urville, interrogeant les naturels, apprit aussi que La Pérouse, après avoir perdu ses deux navires sur les récifs de l'île, avait construit un bâtiment plus petit, pour aller se perdre une seconde fois... Où? On ne savait.
El interrogatorio a que sometió Dumont d'Urville a los indígenas le reveló que La Pérousse, tras la pérdida de sus dos barcos en los arrecifes de la isla, había construido uno más pequeño, que se perdería a su vez. ¿Dónde? Se ignoraba.
Le commandant de l'Astrolabe fit alors élever, sous une touffe de mangliers, un cénotaphe à la mémoire du célèbre navigateur et de ses compagnons. Ce fut une simple pyramide quadrangulaire, assise sur une base de coraux, et dans laquelle n'entra aucune ferrure qui pût tenter la cupidité des naturels.
El capitán del Astrolabe hizo erigir bajo un manglar un cenotaflo a la memoria del célebre navegante y de sus compañeros. Era una simple pirámide cuadrangular asentada sobre un basamento de corales, de la que excluyó todo objeto metálico que pudiera excitar la codicia de los indígenas.
Puis, Dumont d'Urville voulut partir; mais ses équipages étaient minés par les fièvres de ces côtes malsaines, et, très malade lui-même, il ne put appareiller que le 17 mars.
Dumont d'Urville quiso partir inmediatamente, pero hallándose sus hombres y él mismo minados por las fiebres que habían contraído en aquellas costas malsanas, no pudo aparejar hasta el 17 de marzo.
Cependant, le gouvernement français, craignant que Dumont d'Urville ne fût pas au courant des travaux de Dillon, avait envoyé à Vanikoro la corvette la Bayonnaise, commandée par Legoarant de Tromelin, qui était en station sur la côte ouest de l'Amérique. La Bayonnaise mouilla devant Vanikoro, quelques mois après le départ de l'Astrolabe, ne trouva aucun document nouveau, mais constata que les sauvages avaient respecté le mausolée de La Pérouse.
Mientras tanto, temeroso el gobierno francés de que Dumont d'Urville no se hubiese enterado de los hallazgos de Dillon, había enviado a Vanikoro a la corbeta Bayonnaise, al mando de Legoarant de Tromelin, desde la costa occidental de América donde se hallaba. Legoarant fondeó ante Vanikoro algunos meses después de la partida del Astrolabe. No halló ningún documento nuevo, pero pudo comprobar que los salvajes habían respetado el mausoleo de La Pérousse.
Telle est la substance du récit que je fis au capitaine Nemo.
Tal es, en sustancia, el relato que expuse al capitán Nemo.
«Ainsi, me dit-il, on ne sait encore où est allé périr ce troisième navire construit par les naufragés sur l'île de Vanikoro?
-Así que se ignora todavía dónde fue a acabar el tercer navío, construido por los náufragos en la isla de Vanikoro, ¿no es así?
— On ne sait.»
-En efecto.
Le capitaine Nemo ne répondit rien, et me fit signe de le suivre au grand salon. Le Nautilus s'enfonça de quelques mètres au-dessous des flots, et les panneaux s'ouvrirent.
Por toda respuesta, el capitán Nemo me indicó que le siguiera al gran salón.
El Nautilus se sumergió algunos metros por debajo de las olas. Se corrieron los paneles metálicos para dar visibilidad a los cristales.
Je me précipitai vers la vitre, et sous les empâtements de coraux, revêtus de fongies, de syphonules, d'alcyons, de cariophyllées, à travers des myriades de poissons charmants, des girelles, des glyphisidons, des pomphérides, des diacopes, des holocentres, je reconnus certains débris que les dragues n'avaient pu arracher, des étriers de fer, des ancres, des canons, des boulets, une garniture de cabestan, une étrave, tous objets provenant des navires naufragés et maintenant tapissés de fleurs vivantes.
Yo me precipité a ellos, y bajo las concreciones de coral, revestidas de fungias, de sifoneas, de alcionarios y de cariofíleas, y a través de miriadas de peces hermosísimos, de girelas, de glifisidontos, de ponféridos, de diácopodos y de holocentros, reconocí algunos restos que las dragas no habían podido arrancar; tales como abrazaderas de hierro, áncoras, cañones, obuses, una pieza del cabrestante, una roda, objetos todos procedentes de los navíos naufragados y tapizados ahora de flores vivas.
Et pendant que je regardais ces épaves désolées, le capitaine Nemo me dit d'une voix grave:
Mientras contemplaba yo así aquellos restos desolados, el capitán Nemo me decía con una voz grave:
«Le commandant La Pérouse partit le 7 décembre 1785 avec ses navires la Boussole et l'Astrolabe. Il mouilla d'abord à Botany-Bay, visita l'archipel des Amis, la Nouvelle-Calédonie, se dirigea vers Santa-Cruz et relâcha à Namouka, l'une des îles du groupe Hapaï. Puis, ses navires arrivèrent sur les récifs inconnus de Vanikoro. La Boussole, qui marchait en avant, s'engagea sur la côte méridionale. L'Astrolabe vint à son secours et s'échoua de même. Le premier navire se détruisit presque immédiatement. Le second, engravé sous le vent, résista quelques jours. Les naturels firent assez bon accueil aux naufragés. Ceux-ci s'installèrent dans l'île, et construisirent un bâtiment plus petit avec les débris des deux grands. Quelques matelots restèrent volontairement à Vanikoro.
-El comandante La Pérousse partió el 7 de diciembre de 1785 con sus navíos Boussole y Astrolabe. Fondeó primero en Botany Bay, visitó luego el archipiélago de la Amistad, la Nueva Caledonia, se dirigió hacia Santa Cruz y arribó a Namuka, una de las islas del archipiélago Hapai. Llegó más tarde a los arrecifes desconocidos de Vanikoro. El Boussole, que iba delante, tocó en la costa meridional. El Astrolabe, que acudió en su ayuda, encalló también. El primero quedó destruido casi inmediatamente. El segundo, encallado a sotavento, resistió algunos días. Los indígenas dieron una buena acogida a los náufragos. Éstos se instalaron en la isla y construyeron un barco más pequeño con los restos de los dos grandes. Algunos marineros se quedaron voluntariamente en Vanikoro.
Les autres, affaiblis, malades, partirent avec La Pérouse. Ils se dirigèrent vers les îles Salomon, et ils périrent, corps et biens, sur la côte occidentale de l'île principale du groupe, entre les caps Déception et Satisfaction!
Los otros, debilitados y enfermos, partieron con La Pérousse hacia las islas Salomón, para perecer allí en la costa occidental de la isla principal del archipiélago, entre los cabos Decepción y Satisfacción.
— Et comment le savez-vous? m'écriai-je.
-¿Cómo lo sabe usted? -le pregunté.
— Voici ce que j'ai trouvé sur le lieu même de ce dernier naufrage!»
-Encontré esto en el lugar de último naufragio.
Le capitaine Nemo me montra une boîte de ferblanc, estampillée aux armes de France, et toute corrodée par les eaux salines. Il l'ouvrit, et je vis une liasse de papiers jaunis, mais encore lisibles.
El capitán Nemo me mostró una caja de hojalata sellada con las armas de Francia y toda roñosa por la corrosión del agua marina. La abrió y vi un rollo de papeles amarillentos, pero aún legibles.
C'étaient les instructions même du ministre de la Marine au commandant La Pérouse, annotées en marge de la main de Louis XVI!
Eran las instrucciones del ministro de la Marina al comandante La Pérousse, con anotaciones al margen hechas personalmente por Luis XVI.
«Ah! c'est une belle mort pour un marin! dit alors le capitaine Nemo. C'est une tranquille tombe que cette tombe de corail, et fasse le ciel que, mes compagnons et moi, nous n'en ayons jamais d'autre!»
-Una hermosa muerte para un marino -dijo el capitán Nemo -y una tranquila tumba de coral. ¡Quiera el cielo que tanto yo como mis compañeros no tengamos otra!