Le Chien des Baskerville

Der Hund der Baskervilles

   VII

   Kapitel 7

   M. STAPLETON, DE MERRIPIT HOUSE

   Die Stapletons aus Merripit

   Le lendemain, la splendeur du matin dissipa un peu l’impression de tristesse laissée dans nos esprits par notre première inspection du château de Baskerville. Pendant que je déjeunais avec sir Henry, le soleil éclaira les fenêtres à meneaux, arrachant des teintes d’aquarelle à tous les vitraux armoriés qui les garnissaient ; sous ses rayons dorés, les sombres lambris prenaient l’éclat du bronze. On aurait difficilement reconnu la même pièce qui, la veille, nous avait mis tant de mélancolie à l’âme.

   Die frische Schönheit des folgenden Morgen fegte die düsteren und grauen Eindrücke hinweg, die nach den ersten Erfahrungen in Baskerville Hall auf unserem Gemüt gelastet hatten. Als ich mit Sir Henry beim Frühstück saß, fl utete das Sonnenlicht durch die hohen Fenster und refl ektierte die Wappen, mit denen sie verziert waren, in blassen Farbfl ecken. In den goldenen Strahlen glühte die dunkle Täfelung wie Bronze und wir konnten uns kaum vorstellen, dass es sich um denselben Raum handelte, der uns am Abend zuvor in solch trübe Stimmung versetzt hatte.

   « Je crois, dit le baronnet, que nous ne devons nous en prendre qu’à nous-mêmes de ce que nous avons éprouvé hier. La maison n’y était pour rien… Le voyagé nous avait fatigués ; notre promenade en voiture nous avait gelés… ; tout cela avait influé sur notre imagination. Ce matin, nous voilà reposés, bien portants et tout nous paraît plus gai.

   „Ich vermute, wir müssen uns über uns selbst und nicht über das Haus beklagen“, sagte der Baronet. „Wir kamen halb erfroren und von der Reise ermüdet an, so dass uns dieser Ort allzu grau erschien. Jetzt sind wir erholt und ausgeruht und alles sieht wieder fröhlich aus.“

   — Je ne suis pas de votre avis, répondis-je, en ce qui concerne le jeu de notre imagination. Ainsi n’avez-vous pas entendu quelqu’un — une femme, je crois — pleurer toute la nuit ?

   „Und doch war es nicht völlig eine Frage der Einbildung“, antwortete ich. „Haben Sie beispielsweise jemanden, eine Frau, glaube ich, in der Nacht schluchzen gehört?“

   — Oui, dans un demi-sommeil, il me semble bien avoir entendu ce bruit. J’ai écouté un instant ; mais, le silence s’étant rétabli, j’en ai conclu que je rêvais.

   „Seltsam, im Halbschlaf habe ich geglaubt, ein Geräusch dieser Art zu hören. Eine ganze Weile habe ich gewartet, aber da es sich nicht wiederholt hat, nahm ich an, geträumt zu haben.“

   — Moi, je l’ai perçu très distinctement et je jurerais que c’étaient des gémissements de femme…. Il faut que nous éclaircissions ce fait. »

   „Ich habe es deutlich gehört und bin sicher, dass es sich wirklich um das Schluchzen einer Frau handelte.“

   Sir Henry sonna Barrymore et lui demanda quelques explications. Aux questions de son maître, je crus voir le visage, déjà pâle, du valet de chambre, pâlir encore davantage.

   „Wir müssen gleich danach fragen.“ Er läutete dem Butler und fragte Barrymore, ob er unseren Eindruck bestätigen könne. Die bleichen Gesichtszüge des Butlers schienen mir noch bleicher zu werden, als er die Frage seines Herrn vernahm.

   « Il n’y a que deux femmes dans la maison, sir Henry, dit-il : la fille de cuisine, qui couche dans l’autre aile du château, et ma femme. Or, je puis vous affirmer qu’elle est absolument étrangère au bruit dont vous parlez. »

   „Es gibt nur zwei Frauen im Haus, Sir Henry“, antwortete er. „Da ist die Scheuermagd, die im anderen Flügel schläft, und zum anderen ist da meine Frau; was sie betrifft, kann ich versichern, dass diese Töne nicht von ihr stammen können.“

   Le domestique mentait certainement, car, après le déjeuner, je rencontrai Mme Barrymore dans le corridor. Elle se trouvait en pleine lumière. C’était une grande femme, impassible, aux traits accentués, ayant, sur les lèvres, un pli amer ; Elle avait les yeux rouges et, à travers ses paupières gonflées, son regard se posa sur moi. Elle avait dû pleurer toute la nuit, et, s’il en était ainsi, son mari ne pouvait l’ignorer. Alors pourquoi avait-il accepté le risque de cette découverte en déclarant le contraire ? Pourquoi ce ton affirmatif ? Et pourquoi — surtout — sa femme pleurait-elle si convulsivement ? Déjà une atmosphère de mystère et d’obscurité se formait autour de cet homme au teint pâle, porteur d’une superbe barbe noire. N’était-ce pas lui qui, le premier, avait découvert le cadavre de sir Charles Baskerville ? N’était-il pas le seul témoin qui pût nous renseigner sur les circonstances de la mort du vieux gentilhomme ? Qu’y avait-il d’impossible à ce qu’il fût le voyageur entrevu dans le cab, à Londres ? Sa barbe ressemblait étonnamment à celle de l’inconnu. Le cocher nous avait bien dépeint son client comme un homme plutôt petit…. Mais ne pouvait-il pas s’être trompé ? Comment tirer cette affaire au clair ? Évidemment le plus pressé était d’interroger le directeur du bureau de poste de Grimpen et de savoir si le télégramme adressé à Barrymore lui avait été remis en mains propres. Quelle que fût la réponse, j’aurais au moins un détail à communiquer à Sherlock Holmes.

   Und doch log er, als er dies sagte, denn zufällig traf ich nach dem Frühstück Mrs. Barrymore in dem langen Flur, wo das Sonnenlicht auf ihr Gesicht fi el. Sie war eine große Frau mit teilnahmslosem, schwerfälligem Aussehen und einem strengen Zug um den Mund. Doch ihre verräterisch geröteten Augen schauten mich aus geschwollenen Lidern an. Es musste also sie gewesen sein, die in der Nacht geweint hatte, und wenn dem so war, musste ihr Ehemann davon gewusst haben. Doch hat er das offensichtliche Risiko des Ertapptwerdens auf sich genommen und erklärt, dass es nicht so gewesen sei. Warum hat er das getan? Und warum hat sie so bitterlich geweint? Schon umschwebte diesen blassen, gut aussehenden, schwarzbärtigen Mann eine Aura des Geheimnisvollen und der Düsterkeit. Er war es, der als erster den Leichnam von Sir Charles gefunden hatte, und wir hatten nur sein Wort hinsichtlich der Umstände, die zu des alten Mannes Tod geführt hatten. War es möglich, dass es doch Barrymore gewesen war, den wir in der Droschke in der Regent Street gesehen hatten? Der Bart konnte derselbe gewesen sein. Zwar hatte der Kutscher einen etwas kleineren Mann beschrieben, aber ein solcher Eindruck konnte leicht täuschen. Wie konnte ich diese Frage ein für alle Mal klären? Es lag auf der Hand, dass ich zuerst den Amtsvorsteher der Post von Grimpen aufsuchen musste, um herauszufi nden, ob das Telegramm wirklich an Barrymore persönlich ausgeliefert worden war. Aber wie auch immer das Ergebnis ausfi el, ich hätte wenigstens etwas an Sherlock Holmes zu schreiben.

   Sir Henry avait de nombreux documents à compulser ; je mis à profit ce temps pour exécuter mon projet. Une promenade très agréable sur la lande me conduisit à un petit hameau au milieu duquel s’élevaient deux constructions de meilleure apparence que les autres. L’une était l’auberge ; l’autre, la maison du docteur Mortimer. Le directeur de la poste, qui se livrait également au commerce de l’épicerie, se souvenait fort bien du télégramme.

   Nach dem Frühstück hatte Sir Henry zahllose Papiere durchzusehen, so dass der Augenblick günstig war für meinen Ausfl ug. Es war ein angenehmer Spaziergang von sechs Kilometern das Moor entlang, der mich schließlich zu einem kleinen grauen Weiler führte, aus dem zwei größere Gebäude, die sich als der Dorfgasthof sowie das Haus von Dr. Mortimer erwiesen, hoch über die anderen herausragten. Der Postvorsteher, der gleichzeitig den Lebensmittelladen führte, erinnerte sich deutlich an das Telegramm.

   « Certainement, monsieur, me dit-il, on a remis la dépêche à Barrymore, ainsi que l’indiquait l’adresse.

   „Natürlich, Sir“, sagte er, „ich ließ das Telegramm wie vorgeschrieben Mr. Barrymore zustellen.“

   — Qui l’a remise ?

   „Wer hat es ausgeliefert?“

   — Mon fils, ici présent. » Le fonctionnaire épicier interpella un gamin qui baguenaudait dans un coin. « James, demanda-t-il, la semaine dernière, tu as bien remis une dépêche à M. Barrymore ?

   „Mein Sohn. James, du hast doch letzte Woche das Telegramm an Mr. Barrymore von Baskerville Hall zugestellt, nicht wahr?“

   — Oui, papa.

   „Ja, Vater, das habe ich.“

   — À M. Barrymore lui-même ? insistai-je.

   „An Barrymore persönlich?“ fragte ich.

   — À ce moment-là, il était au grenier et je n’ai pu la donner à lui-même ; mais je l’ai remise à Mme Barrymore, qui m’a promis de la lui porter aussitôt.

   „Nun, ich konnte es ihm nicht selbst geben, weil er in dem Moment oben auf dem Boden war, aber ich gab es Mrs. Barrymore persönlich und sie versprach, es ihm sofort zu übergeben.“

   — As-tu vu M. Barrymore ?

   „Hast du Mr. Barrymore gesehen?“

   — Non, monsieur ; je vous ai dit qu’il était au grenier.

   „Nein, Sir; wie gesagt, war er auf dem Boden.“

   — Puisque tu ne l’as pas vu, comment sais-tu qu’il se trouvait au grenier ?

   „Wenn du ihn nicht gesehen hast, woher weißt du dann, dass er sich auf dem Boden befand?“

   — Sa femme devait savoir où il était, intervint le directeur de la poste. N’aurait-il pas reçu le télégramme ? S’il y a erreur, que M. Barrymore se plaigne ! »

   „Nun, seine Frau sollte doch sicher wissen, wo er sich aufhielt“, sagte der Postvorsteher gereizt. „Hat er das Telegramm nicht erhalten? Falls irgendein Fehler passiert ist, müsste Mr. Barrymore selbst sich beschweren.“

   Il me semblait inutile de poursuivre plus loin mon enquête. Ainsi, malgré la ruse inventée par Sherlock Holmes, nous n’avions pas acquis la preuve du séjour de Barrymore au château pendant la semaine précédente. Supposons le contraire…, Supposons que l’homme qui, le dernier, avait vu sir Charles vivant, ait été le premier à espionner son héritier dès son arrivée eu Angleterre. Alors, quoi ? Était il l’instrument de quelqu’un ou nourrissait-il de sinistres projets pour son propre compte ? Quel Intérêt avait il à persécuter la famille Baskerville ? Je pensai à l’étrange avertissement découpé dans les colonnes du Times. Était-ce l’œuvre de Barrymore ou bien celle d’un tiers qui s’évertuait à contrecarrer ses desseins ? Sir Henry avait émis la version la plus plausible : si on éloignait les Baskerville du château, Barrymore et sa femme y trouveraient un gîte confortable et pour un temps indéfini. Certes, une semblable explication ne suffisait pas pour justifier le plan qui paraissait enserrer le baronnet comme dans les mailles d’un invisible filet. Holmes lui-même avait convenu que jamais, au cours de ses sensationnelles enquêtes, on ne lui avait soumis de cas plus complexe. Tout en retournant au château par cette route solitaire, je faisais des vœux pour que mon ami, enfin débarrassé de ses préoccupations, revînt vite me relever de la lourde responsabilité qui pesait sur moi.

   Es schien hoffnungslos, die Befragung weiter fortzusetzen, doch war klar, dass wir trotz Holmes‘ List keinen Beweis dafür hatten, dass Barrymore nicht die ganze Zeit in London gewesen war. Vorausgesetzt, es wäre so gewesen – vorausgesetzt, derselbe Mann, der Sir Charles als Letzter lebend gesehen hat, wäre auch derjenige, der als Erstes den neuen Erben beschattet, als dieser nach England zurückkehrt – was dann? Arbeitete er für jemand anderen oder hatte er seine eigenen fi nsteren Absichten? Was für ein Interesse konnte er daran haben, die Familie der Baskervilles zu verfolgen? Mir fi el die seltsame Warnung ein, die aus dem Leitartikel der Times ausgeschnitten worden war. War das sein Werk gewesen oder hatte das jemand getan, der sich seinen Plänen zu widersetzen suchte? Es schien nur ein denkbares Motiv zu geben, wie von Sir Henry vermutet: Würde es gelingen, die Baskervilles zu vertreiben, wäre den Barrymores ein angenehmes und dauerhaftes Heim gesichert. Aber eine Erklärung wie diese wäre ziemlich unangebracht angesichts der ausgefeilten und durchdachten Vorkommnisse, die sich wie ein unsichtbares Netz um den jungen Baronet spannten. Holmes selbst hatte gesagt, dass ihm in der langen Reihe seiner sensationellen Fälle keiner untergekommen war, der so komplex gewesen sei. Als ich die graue und einsame Straße zurücklief, betete ich zum Himmel, mein Freund möge bald seiner Verpfl ichtungen ledig sein, um herkommen zu können und die schwere Last der Verantwortung von meinen Schultern zu nehmen.

   Soudain je fus tiré de mes réflexions par un bruit de pas. Quelqu’un courait derrière moi, en m’appelant par mon nom. Croyant voir le docteur Mortimer, je me retournai ; mais, à ma grande surprise, un inconnu me poursuivait. J’aperçus un homme de taille moyenne, mince, élancé, blond, la figure rasée, âgé de trente-cinq ans environ, vêtu d’un complet gris et coiffé d’un chapeau de paille. Il portait sur le dos la boîte en fer-blanc des naturalistes et tenait à la main un grand filet vert à papillons.

   Plötzlich wurden meine Gedanken vom Geräusch rennender Füße hinter mir unterbrochen und eine Stimme rief meinen Namen. Ich drehte mich um in der Erwartung, Dr. Mortimer zu sehen, aber zu meiner Überraschung war es ein Fremder, der mir folgte, ein kleiner, schlanker, glattrasierter Mann mit fl achsfarbenem Haar und fl iehendem Kinn, zwischen dreißig und vierzig Jahre alt, bekleidet mit einem grauen Anzug und einem Strohhut. Eine kleine Botanikerschachtel hing über seiner Schulter und in einer Hand trug er ein grünes Schmetterlingsnetz.

   « Je vous prie d’excuser mon indiscrétion, docteur Watson, dit-il, en s’arrêtant tout haletant devant moi. Sur la lande, pas n’est besoin des présentations ordinaires. Mortimer, notre ami commun, a dû vous parler de moi…. Je suis Stapleton, de Merripit house.

   „Sie werden meine Anmaßung sicher entschuldigen, Dr. Watson“, sagte er, als er mich keuchend eingeholt hatte. „Wir auf dem Moor hier sind ein einfacher Menschenschlag und warten nicht darauf, einander förmlich vorgestellt zu werden. Möglicherweise haben Sie meinen Namen schon von unserem gemeinsamen Freund Dr. Mortimer gehört. Ich bin Stapleton von Merripit House.“

   — Votre filet et votre boîte me l’auraient appris, répliquai-je, car je sais que M. Stapleton est un savant naturaliste. Mais comment me connaissez-vous ?

   „Das Netz und die Schachtel hätten mich das schon vermuten lassen“, sagte ich, „denn ich wusste, dass Mr. Stapleton ein Naturforscher ist. Doch woher kennen Sie mich?“

   — Je suis allé faire une visite à Mortimer et, tandis que vous passiez sur la route, il vous a montré à moi par la fenêtre de son cabinet. Comme nous suivions le même chemin, j’ai pensé que je vous rattraperais et que je me présenterais moi-même. J’aime à croire que le voyage n’a pas trop fatigué sir Henry ?

   „Ich war auf einen Sprung bei Mortimer und er zeigte Sie mir aus seinem Praxisfenster, als Sie vorbeikamen. Da wir denselben Weg haben, dachte ich, ich könnte sie einholen und mich vorstellen. Ich hoffe, dass Sir Henry die Reise gut überstanden hat.“

   — Non, merci ; il est en excellente santé.

   „Es geht ihm ausgezeichnet.“

   — Tout le monde ici redoutait qu’après la mort de sir Charles le nouveau baronnet ne vînt pas habiter le château. C’est beaucoup demander à un homme jeune et riche de s’enterrer dans un pareil endroit, et je n’ai pas à vous dire combien cette question intéressait la contrée ; sir Henry, je suppose, ne partage par les craintes superstitieuses du populaire ?

   „Wir alle hatten schon befürchtet, dass nach dem traurigen Tod von Sir Charles der neue Baronet sich eher weigern würde, hier zu wohnen. Es ist viel verlangt von einem vermögenden Mann, sich in einer Gegend wie dieser zu vergraben, aber ich muss Ihnen wohl nicht sagen, dass es für die Leute hier von großer Bedeutung ist. Sir Henry ist doch hoffentlich nicht abergläubisch?“

   — Je ne le pense pas.

   „Das scheint mir eher unwahrscheinlich.“

   — Vous connaissez certainement la légende de ce maudit chien que l’on accuse d’être le fléau de la famille ?

   „Sicher kennen Sie die Legende von dem Höllenhund, der die Familie heimsuchen soll?“

   — On me l’a contée.

   „Ich habe davon gehört.“

   — Les paysans de ces parages sont extraordinairement crédules. Beaucoup jureraient avoir rencontré sur la lande ce fantastique animal. » Stapleton parlait, le sourire sur les lèvres, mais il me sembla lire dans ses yeux qu’il prenait la chose plus au sérieux. Il reprit : « Cette histoire hantait l’imagination de sir Charles, et je suis sûr qu’elle n’a pas été étrangère à sa fin tragique.

   „Es ist unglaublich, wie leichtgläubig das Landvolk hier ist! Alle wären bereit zu schwören, eine solche Kreatur im Moor gesehen zu haben.“ Er sprach mit einem Lächeln, doch seine Augen schienen zu sagen, dass er die Angelegenheit weitaus ernster nahm. „Die Geschichte hatte großen Einfl uss auf die Einbildungskraft von Sir Charles und ich habe keinen Zweifel, dass dies zu seinem tragischen Ende geführt hat.“

   — Comment cela ?

   „Wie das?“

   — Ses nerfs étaient tellement exacerbés que l’apparition d’un chien quelconque devait produire un effet désastreux sur son cœur, mortellement atteint. J’imagine qu’il a réellement vu quelque chose de ce genre dans sa dernière promenade, le long de l’allée des Ifs. J’appréhendais sans cesse un malheur, car j’aimais beaucoup sir Charles et je lui savais le cœur très malade.

   „Seine Nerven waren so zerrüttet, dass das Auftauchen von jedem beliebigen Hund auf sein Herz tödlich gewirkt haben könnte. Ich gehe davon aus, dass er tatsächlich in jener Nacht in der Taxusallee etwas gesehen hat. Dass ein solches Unglück passieren könnte, hatte ich schon befürchtet, denn ich mochte den alten Mann sehr und wusste um sein schwaches Herz.“

   — Comment l’aviez-vous appris ?

   „Woher wussten Sie das?“

   — Par mon ami, le docteur Mortimer.

   „Mein Freund Mortimer hat davon berichtet.“

   — Alors vous croyez qu’un chien a poursuivi sir Charles et que la peur a occasionné sa mort ?

   „Sie glauben also, dass ein Hund Sir Charles nachjagte und dieser vor Angst gestorben ist?“

   — Pouvez-vous me fournir une meilleure explication ?

   „Haben Sie eine bessere Erklärung?“

   — Il ne m’appartient pas de conclure.

   „Ich habe mir noch kein Urteil gebildet.“

   — Quelle est l’opinion de M. Sherlock Holmes ? »

   „Hat Mr. Sherlock Holmes eine Erklärung gefunden?“

   Pendant quelques secondes, cette question me coupa la parole. Mais un regard sur la figure placide et sur les yeux assurés de mon compagnon me montra qu’elle ne cachait aucune arrière-pensée

   Einen Moment lang war ich sprachlos, doch ein Blick auf das freundliche Gesicht und die aufrichtigen Augen meines Begleiters zeigte mir, dass er nicht die Absicht gehabt hatte, mich zu überrumpeln.

   « Nous essayerions vainement de prétendre que nous ne vous connaissons pas, docteur Watson, continua Stapleton. Les hauts faits de votre ami le détective sont parvenus jusqu’à nous et vous ne pouviez les célébrer sans vous rendre vous-même populaire. Lorsque Mortimer vous a nommé, j’ai aussitôt établi votre identité. Vous êtes ici parce que M. Sherlock Holmes s’intéresse à l’affaire, et je suis bien excusable de chercher à connaître son opinion.

   „Es hat keinen Sinn, Dr. Watson, so zu tun, als wüssten wir nicht, wer Sie sind“, sagte er. „Die Berichte über Ihren Detektiv haben uns auch hier erreicht und Sie konnten ihn nicht rühmen, ohne selbst bekannt zu werden. Als Mortimer mir Ihren Namen nannte, konnte er mir Ihre Identität nicht verbergen. Wenn Sie hier sind, folgt daraus, dass Mr. Sherlock Holmes selbst an diesem Fall interessiert ist, und ich bin natürlich neugierig zu erfahren, welchen Standpunkt er vertritt.“

   — Je regrette de n’être pas en mesure de répondre à cette question.

   „Ich fürchte, dass ich diese Frage nicht beantworten kann.“

   — Puis-je au moins vous demander s’il nous honorera d’une visite ?

   „Darf ich fragen, ob er uns die Ehre erweisen und uns persönlich aufsuchen wird?“

   — D’autres enquêtes le retiennent à la ville en ce moment.

   „Zur Zeit kann er die Stadt nicht verlassen. Seine Aufmerksamkeit ist von anderen Fällen in Anspruch genommen.“

   — Quel malheur ! Il jetterait un peu de lumière sur tout ce qui reste si obscur pour nous. Quant à vos recherches personnelles, si vous jugez que je vous sois de quelque utilité, j’espère que vous n’hésiterez pas à user de moi. Si vous m’indiquiez seulement la nature de vos soupçons ou de quel côté vous allez pousser vos investigations, il me serait possible de vous donner dès maintenant un avis ou une aide.

   „Wie schade! Er könnte einiges Licht in diese für uns so dunkle Angelegenheit bringen. Doch was Ihre eigenen Recherchen betrifft, so können Sie über mich verfügen, wenn ich Ihnen auf irgendeine Weise behilfl ich sein kann. Wenn Sie mir einen Hinweis geben hinsichtlich der Art Ihres Verdachts oder wie Sie vorzugehen gedenken, könnte ich Ihnen vielleicht schon jetzt eine Hilfe oder einen Rat geben.“

   — Je vous affirme que je suis simplement en visite chez mon ami sir Henry et que je n’ai besoin d’aide d’aucune sorte.

   „Ich versichere Ihnen, dass ich nur deshalb hier bin, um meinen Freund Sir Henry zu besuchen und keinerlei Hilfe welcher Art auch immer benötige.“

   — Parfait ! dit Stapleton. Vous avez raison de vous montrer prudent et circonspect. Je regrette de vous avoir adressé cette question indiscrète, et je vous promets de m’abstenir dorénavant de la plus légère allusion à ce sujet. »

   „Ausgezeichnet!“ sagte Stapleton. „Sie haben völlig Recht, umsichtig und diskret zu sein. Ich wurde zu Recht zurückgewiesen für meine wohl durch nichts zu rechtfertigende Aufdringlichkeit und verspreche Ihnen, dass ich die Angelegenheit nicht mehr erwähnen werde.“

   Nous étions arrivés à un endroit où un étroit sentier tapissé de mousse se branchait sur la route pour traverser ensuite la lande. Sur la droite, un monticule escarpé, caillouteux, avait dû être exploité autrefois comme carrière de granit. Le versant qui nous faisait face était taillé à pic ; dans les anfractuosités de la roche, poussaient des fougères et des ronces. Dans le lointain, un panache de fumée montait perpendiculairement dans le ciel.

   Wir waren an eine Stelle gelangt, an der ein schmaler, grasüberwucherter Pfad von der Straße abbog und sich quer durch das Moor wand. Ein steiler, mit Felsen übersäter Hügel lag rechts vor uns, der in längst vergangenen Tagen als Steinbruch gedient hatte. Die uns zugekehrte Seite bildete eine dunkle Steilwand, in deren Ritzen Farne und Brombeersträucher wuchsen. Aus der Ferne zog eine graue Rauchfahne herüber.

   « Quelques minutes de marche dans ce sentier perdu nous conduiront à Merripit house, dit Stapleton. Voulez-vous me consacrer une heure ?… Je vous présenterai à ma sœur. »

   „Ein kurzer Spaziergang diesen Moorweg entlang bringt uns nach Merripit House“, sagte Stapleton. „Vielleicht können Sie ein Stündchen Zeit erübrigen, damit ich Sie meiner Schwester vorstellen kann.“

   Mon premier mouvement fut de refuser. Mon devoir me commandait de retourner auprès de sir Henry. Mais je me souvins de l’amas de papiers qui recouvrait sa table et je me dis que je ne lui étais d’aucun secours pour les examiner. D’ailleurs Holmes ne m’avait-il pas recommandé d’étudier tous les habitants de la lande ? J’acceptai donc l’invitation de Stapleton et nous nous engageâmes dans le petit chemin.

   Mein erster Gedanke war, dass ich an Sir Henrys Seite sein sollte. Doch dann entsann ich mich des Stapels von Papieren und Rechnungen, der seinen Schreibtisch übersät hatte. Dabei konnte ich ihm bestimmt nicht helfen. Und Holmes hatte ausdrücklich betont, dass ich die Nachbarn auf dem Moor in Augenschein nehmen sollte. Daher nahm ich Stapletons Einladung an und wir bogen gemeinsam in den Pfad ein.

   « Quel endroit merveilleux que la lande ! dit mon compagnon, en jetant un regard circulaire sur les ondulations de la montagne qui ressemblaient à de gigantesques vagues de granit. On ne se lasse jamais du spectacle qu’elle offre à l’œil de l’observateur. Vous ne pouvez imaginer quels secrets étonnants cache cette solitude !… Elle est si vaste, si dénudée, si mystérieuse !

   „Das Moor ist ein wunderbarer Ort“, sagte er und ließ seinen Blück über das um uns wogende grüne Hügelland schweifen, dass von zerklüfteten Granitfelsen gekrönt wurde, die die fantastischsten Formen bildeten. „Das Moor ist nie langweilig. Sie haben keine Vorstellungen von den wunderbaren Geheimnissen, die sich darin verbergen. Es ist so weitläufi g, so öde und so geheimnisvoll.“

   — Vous la connaissez donc bien ?

   „Mir scheint, Sie kennen es gut?“

   — Je ne suis ici que depuis deux ans. Les gens du pays me considèrent comme un nouveau venu…. Nous nous y installâmes peu de temps après l’arrivée de sir Charles…. Mes goûts me portèrent à explorer la contrée jusque dans ses plus petits recoins…. Je ne pense pas qu’il existe quelqu’un qui la connaisse mieux que moi.

   „Ich bin erst seit zwei Jahren hier. Die Einwohner würden mich einen Neuankömmling nennen. Wir sind kurz nach Sir Charles hergezogen. Doch aufgrund meiner Neigungen versuche ich jeden Winkel der Gegend zu erforschen, so dass ich glaube, dass es kaum jemanden gibt, der es besser kennt als ich.“

   — Est-ce donc si difficile ?

   „Ist es schwierig zu erforschen?“

   — Très difficile. Voyez-vous, par exemple, cette grande plaine, là-bas, vers le nord, avec ces proéminences bizarres ? Qu’y trouvez-vous de remarquable ?

   „Sehr schwierig. Betrachten Sie beispielsweise diese große Ebene im Norden mit den seltsam herausragenden Hügeln. Können Sie irgendetwas Bemerkenswertes feststellen?“

   — On y piquerait un fameux galop.

   „Es wäre ein guter Platz für einen Galopp.“

   — Naturellement, vous deviez me répondre cela…. Que de vies humaines cette erreur n’a-t-elle pas déjà coûté ? Apercevez-vous ces places vertes disséminées à sa surface ?

   „Natürlich denken Sie so und das hat schon mehrere Leben ge84 kostet. Erkennen Sie diese hellgrünen Flecken, die dort überall dicht gestreut liegen?“

   — Le sol paraît y être plus fertile. »

   „Ja, diese scheinen fruchtbarer zu sein als das übrige Land.“

   Stapleton se mit à rire.

   Stapleton lachte.

   « C’est la grande fondrière de Grimpen, fit-il. Là-bas, un faux pas conduit à une mort certaine — homme ou bête. Pas plus tard qu’hier, j’ai vu s’y engager un des chevaux qui errent sur la lande. Il n’en est plus ressorti…. Pendant un moment, sa tête s’est agitée au-dessus de la vase, puis le bourbier l’a aspiré ! On ne la traverse pas sans danger dans la saison sèche ; mais après la saison d’automne, l’endroit est terriblement dangereux. Et cependant je puis m’y promener en tous sens et en sortir sans encombre. Tenez ! voilà encore un de ces malheureux chevaux ! »

   „Das ist das große Moor von Grimpen“, sagte er. „Ein falscher Schritt bedeutet den Tod für Mensch und Tier. Erst gestern sah ich eines der Moorponys hineinlaufen. Es kam nie wieder zurück. Ein Weile sah ich seinen Kopf noch aus einem Schlammloch herausschauen, aber dann wurde es schließlich nach unten gesogen. Selbst in trockenen Perioden ist es gefährlich, den Sumpf zu durchqueren, doch nach diesen Herbstregen ist es ein furchtbarer Ort. Und doch kann ich meinen Weg ins Innerste fi nden und auch wieder lebend heraus. Oh Gott, da ist schon wieder eins dieser armen Ponys.“

   Une forme brune allait et venait au milieu des ajoncs. Tout à coup, une encolure se dressa, en même temps qu’un hennissement lugubre réveilla tous les échos de la lande. Je me sentis frissonner de terreur ; mais les nerfs de mon compagnon me parurent beaucoup moins impressionnables que les miens.

   Etwas Braunes strampelte und wälzte sich zwischen den grünen Riedgräsern. Dann schoss ein langer, vor Todesangst gekrümmter Hals nach oben und ein grässlicher Schrei erscholl über das Moor. Mir lief es kalt den Rücken hinunter, aber die Nerven meines Begleiters waren offenbar stärker als meine.

   « C’est fini ! me dit-il. La fondrière s’en est emparée…. Cela fait deux en deux jours !… Et ils seront suivis de bien d’autres. Pendant la sécheresse, ils ont l’habitude d’aller brouter de ce côté, et, lorsqu’ils s’aperçoivent que le sol est devenu moins consistant, la fondrière les a déjà saisis.

   „Es ist fort“, sagte er. „Das Moorloch hat es verschluckt. Zwei innerhalb von zwei Tagen und vielleicht viele mehr, denn sie sind daran gewöhnt, bei trockenem Wetter dort umherzustreifen und erkennen die Veränderung nicht, bis das Moor sie in seinen Klauen hat. Es ist ein übler Ort, das große Moor von Grimpen.“

   — Et vous dites que vous pouvez vous y aventurer ?

   „Und Sie behaupten, dass Sie hineingehen können?“

   — Oui. Il existe un ou deux sentiers dans lesquels un homme courageux peut se risquer…. Je les ai découverts.

   „Ja, es gibt ein oder zwei Pfade, die ein geschickter Mann entlanggehen kann. Ich habe sie gefunden.“

   — Quel désir vous poussait donc à pénétrer dans un lieu si terrible ?

   „Aber warum sollten Sie den Wunsch haben, einen solch grässlichen Ort aufzusuchen?“

   — Regardez ces monticules — au delà ! Ils représentent de vrais îlots de verdure découpés dans l’immensité de la fondrière. C’est là qu’on rencontre les plantes rares et les papillons peu communs… Si le cœur vous dit d’aller les y chercher ?…

   „Nun, sehen Sie die Hügel dahinter? Das sind richtige Inseln, die auf allen Seiten durch den undurchdringlichen Sumpf, der sie im Lauf der Jahre umschlossen hat, abgeschnitten wurden. Dort fi nden Sie die seltensten Pfl anzen und Schmetterlinge, wenn es Ihnen gelingt hinzukommen.“

   — Quelque jour j’essayerai. »

   „Ich werde eines Tages mein Glück versuchen.“

   Stapleton me regarda avec étonnement :

   Er schaute mich überrascht an.

   « Au nom du ciel, s’écria-t-il, abandonnez ce funeste projet ! Je vous affirme que vous n’avez pas la plus petite chance de vous tirer de là vivant. Je n’y parviens qu’en me servant de points de repère très compliqués.

   „Schlagen Sie sich um Gottes Willen einen solchen Gedanken aus dem Kopf“, sagte er. „Ihr Blut käme über mein Haupt. Ich versichere Ihnen, dass Sie nicht die geringste Chance hätten, dort lebend herauszukommen. Nur weil ich mich an bestimmte, schwer erkennbare Merkmale halte, bin ich dazu in der Lage.“

   — Hein ? fis-je…. Qu’y a-t-il encore ? »

   „Nanu!“ rief ich aus, „Was ist das?“

   Un long gémissement, indiciblement triste, courut mur la lande. Bien qu’il eût ébranlé l’air, il était impossible de préciser d’où il venait. Commencé sur une modulation sourde, semblable à un murmure, il se changea en un profond rugissement, pour finir en un nouveau murmure, mélancolique, poignant.

   Ein lang gezogenes, tiefes Stöhnen, unbeschreiblich traurig, ertönte über das Moor. Es erfüllte die ganze Luft und doch war es unmöglich zu sagen, aus welcher Richtung es kam. Aus einem leisen Murmeln schwoll es zu einem lauten Gebrüll an und sank wieder zurück in ein schwermütig pulsierendes Gemurmel. Stapleton schaute mich mit einem merkmürdigen Gesichtsausdruck an.

   « Hé ! curieux endroit, la lande ! répéta Stapleton.

   „Ein sonderbarer Ort, das Moor“, sagte er.

   — Qu’était-ce donc ?

   „Aber was war das?“

   — Les paysans prétendent que c’est le chien de Baskerville qui hurle pour attirer sa proie. Je l’ai déjà entendu une ou deux fois, mais jamais aussi distinctement. »

   „Die Bauern sagen, dass sei der Hund der Baskervilles, der nach Beute ruft. Ich habe es ein- oder zweimal vorher gehört, aber noch nie so laut.“

   Avec un tressaillement de crainte au fond du cœur, je regardai cette vaste étendue de plaine, mouchetée de larges taches vertes formées par les ajoncs. Sauf deux corbeaux qui croassaient lugubrement sur la cime d’un pic, une immobilité de mort régnait partout.

   Fröstelnd beschlich mich Furcht und ich blickte über die sich weit um uns erstreckende Ebene, übersät von den grünen, mit Binsen bestandenen Flecken. Nichts bewegte sich über der ganzen Weite außer einem Paar Raben, die von einem Felsturm hinter uns laut herunterkrächzten.

   « Vous êtes un homme instruit, dis-je, vous ne pouvez croire à de pareilles balivernes ! À quelle cause attribuez-vous ce bruit étrange ?

   „Sie sind ein gebildeter Mann. Sie glauben doch einen solchen Unsinn nicht?“ sagte ich. „Was, glauben Sie, ist die Ursache eines solchen Geräuschs?“

   — Les fondrières rendent parfois des sons bizarres, inexplicables…. La boue se tasse… l’eau sourd ou quelque chose….

   „Moorlöcher geben manchmal seltsame Töne von sich. Es ist der Schlamm, der sich setzt, oder das Wasser, das aufsteigt, oder so etwas.“

   — Non, non, répondis-je ; c’était une voix humaine.

   „Nein, nein, das war die Stimme eines Lebewesens.“

   — Peut-être bien, répondit Stapleton. Avez-vous jamais entendu s’envoler un butor ?

   „Nun, vielleicht auch das. Haben Sie jemals eine Rohrdommel gehört?“

   — Non, jamais.

   „Nein, noch nie.“

   — C’est un oiseau très rare — à peu près complètement disparu de l’Angleterre — mais, dans la lande, rien n’est impossible. Oui, je ne serais pas étonné d’apprendre que c’est le cri du dernier butor qui vient de frapper nos oreilles.

   „Ein äußerst seltener Vogel, in England nahezu ausgestorben, aber im Moor ist alles möglich. Ich wäre nicht überrascht zu erfahren, dass das, was wir gehört haben, der Schrei der letzten Rohrdommel war.“

   — Quel bruit étrange !…

   „Es ist das Seltsamste und Merkwürdigste, das ich je in meinem Leben gehört habe.“

   — Ce pays est plein de surprises. Regardez le flanc de la colline…. Que croyez-vous apercevoir ? »

   „Nun, im Großen und Ganzen ist es ein eher unheimlicher Ort. Schauen Sie auf die Hügelreihe dort drüben. Was erkennen Sie?“

   Je vis une vingtaine de tas de pierres grises amoncelées circulairement.

   Der ganze steile Abhang war mit kreisförmig angeordneten grauen Steinen bedeckt, mindestens zwanzig Ringe.

   « Je ne sais pas…. Des abris de bergers ?

   „Was ist das? Schafzäune?“

   — Non. Nos dignes ancêtres habitaient là. L’homme préhistorique vivait sur la lande et comme, depuis cette époque, personne ne l’a imité, nous y retrouvons encore presque intacts les vestiges de son passage. Ceci vous représente des wigwams recouverts de leur toiture. Si la curiosité vous prenait de les visiter, vous y verriez un foyer, une couchette….

   „Nein, das sind die Häuser unserer ehrwürdigen Vorfahren. Die Menschen der Vorzeit haben das Moor dicht besiedelt, und weil seither niemand dort gewohnt hat, fi nden wir diese Dinge noch alle so vor, wie sie verlassen worden waren. Dies sind ihre Hütten, die Dächer fehlen. Sie können sogar die Herde und Lagerstätten sehen, wenn Sie neugierig genug sind hineinzugehen.“

   — On dirait une petite ville. À quelle époque était-elle peuplée ?

   „Das ist ja fast eine ganze Stadt! Wann wurde sie bewohnt?“

   — L’homme néolithique,… la date nous manque.

   „Irgendwann im Neolithikum.“

   — Que faisait-il ?

   „Was machten diese Menschen?“

   — Il menait paître son troupeau sur les pentes et, lorsque les armes de bronze remplacèrent les haches de pierre, il fouillait les entrailles de la terre à la recherche du zinc. Voyez cette grande tranchée sur la colline opposée…. Voilà la preuve de ce que j’avance. Ah ! vous rencontrerez de bien curieux sujets d’étude sur la lande ! Excusez-moi un instant, docteur Watson,… c’est sûrement un cyclopelte !… »

   „Sie weideten ihr Vieh auf den Hängen und lernten nach Zinn zu graben, als das Bronzeschwert die Steinaxt zu verdrängen begann. Sehen Sie den großen Graben auf dem gegenüberliegenden Hügel? Das ist eine ihrer Spuren. Ja, Dr. Watson, Sie fi nden einzigartige Dinge im Moor. Oh, entschuldigen Sie einen Moment. Das ist sicher ein Cyclopides.“

   Un petit insecte avait traversé le chemin et Stapleton s’était aussitôt élancé à sa poursuite. À mon grand désappointement, la bestiole vola droit vers la fondrière, et ma nouvelle connaissance, bondissant de touffe en touffe, courait après elle, son grand filet vert se balançant dans l’air. Ses vêtements gris, sa démarche irrégulière, sautillante, saccadée, le faisaient ressembler lui-même à une gigantesque phalène. Je m’étais arrêté pour suivre sa chasse, et j’éprouvais un mélange d’admiration pour son extraordinaire agilité et de crainte pour le danger auquel il l’exposait dans cette perfide fondrière. Un bruit de pas me fit retourner ; une femme s’avançait vers moi dans le chemin. Elle venait du côté où le panache de fumée dénonçait l’emplacement de Merripit house ; mais la courbure de la lande l’avait cachée à mes yeux jusqu’au moment où elle se trouva près de moi.

   Ein kleiner Falter oder eine Motte fl atterte über unseren Weg, und im Handumdrehen war Stapleton mit unerwarteter Energie und Geschwindigkeit hinter ihm her. Zu meiner Bestür87 zung fl og das Tier direkt hinüber zum großen Moor, und mein Bekannter folgte ihm unablässig und ohne nachzudenken, während er von Grasbüschel zu Grasbüschel hüpfte, wobei sein grünes Netz in der Luft hin und her schwang. Seine grauen Kleider und sein unregelmäßiges, sprunghaftes Zickzack ließen ihn selbst wie eine Art riesiger Falter erscheinen. Ich stand da und betrachtete seine Jagd mit einer Mischung aus Bewunderung für seine Gewandtheit und Furcht, er könne in diesem trügerischen Moorloch fehltreten, als ich das Geräusch von Schritten hörte. Ich drehte mich um und sah auf dem Pfad eine Frau sich nähern. Sie kam aus der Richtung, in welcher ich wegen der Rauchfahne Merripit House vermutete, doch die Erhebungen des Moors hatten sie vor Blicken verborgen, bis sie ganz nah war.

   Je reconnus en elle miss Stapleton dont on m’avait parlé. Cela me fut aisé, car, indépendamment du petit nombre de femmes qui vivent sur la lande, on me l’avait dépeinte comme une personne d’une réelle beauté. La femme qui s’approchait de moi répondait au portrait qu’on m’avait tracé de la sœur du naturaliste. Impossible de concevoir un plus grand contraste entre un frère et une sœur. Stapleton était quelconque, avec ses cheveux blonds et ses yeux gris, tandis que la jeune fille avait ce teint chaud des brunes — si rare en Angleterre. Son visage un peu altier, mais finement modelé, aurait paru impassible dans sa régularité, sans l’expression sensuelle de la bouche et la vivacité de deux yeux noirs largement fendus. Sa taille parfaite, moulée dans une robe de coupe élégante, la faisait ressembler, sur ce chemin désert, à une étrange apparition. Au moment où je me retournais, elle regardait son frère. Alors elle hâta le pas. J’avais ôté mon chapeau et j’allais prononcer quelques mots d’explication, lorsque ses paroles imprimèrent une autre direction à mes pensées.

   Ich zweifelte nicht, dass es sich um Miss Stapleton handelte, denn Damen jeglicher Art mussten auf dem Moor eher selten sein, und ich erinnerte mich, dass jemand sie als Schönheit bezeichnet hatte. Dies traf sicherlich auf die Frau zu, die sich mir näherte, und dazu eine Schönheit ungewöhnlicher Art. Der Gegensatz zwischen Bruder und Schwester hätte nicht größer sein können, denn Stapleton war ein unauffälliger Typ mit hellem Haar und grauen Augen, sie hingegen war dunkler als jede andere Brünette, die ich in England gesehen hatte, schlank, elegant und hoch gewachsen. Sie hatte ein stolzes und fein geschnittenes Gesicht, das so ebenmäßig war, dass es ausdruckslos gewirkt hätte, wären da nicht der sinnliche Mund und die schönen dunklen Augen gewesen. Mit ihrer vollkommenen Gestalt und der eleganten Kleidung war sie tatsächlich eine außergewöhnliche Erscheinung auf einem einsamen Moorpfad. Als ich mich umdrehte, sah sie gerade nach ihrem Bruder, doch dann beschleunigte sie ihren Schritt und kam auf mich zu. Ich hatte meinen Hut gelüftet und wollte gerade eine erklärende Bemerkung machen, als ihre Worte all meine Gedanken in eine neue Richtung lenkten.

   « Allez-vous-en ! s’écria-t-elle. Retournez vite à Londres. »

   „Gehen Sie fort!“ sagte sie. „Fahren Sie direkt nach London zurück, augenblicklich.“

   Si grande fut ma surprise, que j’en demeurai stupide. En me regardant, ses yeux brillaient et son pied frappait le sol avec impatience.

   Ich konnte sie nur mit fassungsloser Überraschung anstarren. Ihre Augen funkelten mich an und sie stampfte ungeduldig mit dem Fuß auf den Boden auf.

   « Pourquoi m’en aller ? demandai-je.

   „Warum sollte ich zurückfahren?“

   — Je ne puis vous le dire. » Elle parlait d’une voix basse, précipitée, avec un léger grasseyement dans sa prononciation. Elle reprit : « Pour l’amour de Dieu, faites ce que je vous recommande. Retournez vite et ne remettez jamais plus les pieds sur la lande !

   „Das kann ich nicht erklären.“ Sie sprach mit leiser, aufgeregter Stimme und einem leichten Lispeln. „Doch um Gottes Willen tun Sie, worum ich Sie bitte. Fahren Sie zurück und setzen Sie niemals mehr einen Fuß in dieses Moor.“

   — Mais j’arrive à peine.

   „Ich bin doch gerade erst angekommen!“

   — Pourquoi ne tenir aucun compte d’un avertissement dicté par votre seul intérêt ?… Retournez à Londres !… Partez ce soir même…. Fuyez ces lieux à tout prix !… Prenez garde ! Voici mon frère,… pas un mot de ce que je vous ai dit…. Soyez donc assez aimable pour me cueillir cette orchidée, là-bas…. La lande est très riche en orchidées… vous en jugerez par vous-même, bien que vous soyez venu à une saison trop avancée pour jouir de toutes les beautés de la nature. » .

   „Gütiger Himmel!“ rief sie. „Merken Sie nicht, wenn eine Warnung gut gemeint ist? Fahren Sie nach London zurück! Reisen Sie noch heute Abend ab! Verschwinden Sie von hier, koste es, was es wolle! Still, mein Bruder kommt. Kein Wort von dem, was ich gesagt habe. Würde es Ihnen etwas ausmachen, mir diese Orchidee dort zu pfl ücken? Es gibt herrliche Orchideen in diesem Moor, doch Sie sind etwas spät dran, um die Schönheiten dieser Gegend zu erkunden.“

   Stapleton avait renoncé à sa poursuite et retournait vers nous, essoufflé, et le teint coloré par la course.

   Stapleton hatte die Jagd aufgegeben und kam heftig atmend und rot vor Anstrengung zurück.

   « Eh bien, Béryl ? » dit-il. Il me sembla que le ton de cette interpellation manquait de cordialité.

   „Hallo, Beryl!“ sagte er, und der Ton seiner Begrüßung schien mir nicht allzu herzlich zu sein.

   « Vous avez bien chaud, Jack.

   „Hallo, Jack, du bist ganz außer Atem.“

   — Oui ; je poursuivais un cyclopelte. Ils sont très rares, surtout à la fin de l’automne. Quel malheur de n’avoir pu l’attraper ! » Il parlait avec un air dégagé, mais ses petits yeux gris allaient sans cesse de la jeune fille à moi.

   „Ja, ich habe einen Cyclopides verfolgt. Er ist sehr selten und im Spätherbst kaum zu sehen. Wirklich schade, dass ich ihn nicht erwischt habe.“ Er sprach unbeteiligt, aber seine kleinen hellen Augen blickten unablässig von seiner Schwester zu mir und zurück.

   « Je vois que les présentations sont faites, continua-t-il.

   „Ihr habt euch einander vorgestellt, wie ich sehe?“

   — Oui. Je disais à sir Henry qu’il était un peu tard pour admirer les beautés de la lande.

   „Ja. Ich erzählte Sir Henry gerade, dass er eher zu spät dran ist, um die Schönheiten des Moors zu sehen.“

   — À qui penses-tu donc parler ?

   „Wie, wer, glaubst du, ist das?“

   — À sir Henry Baskerville.

   „Ich dachte, das müsse Sir Henry Baskerville sein.“

   — Non, non, me récriai-je vivement,… pas à sir Henry, mais à un simple bourgeois, son ami…. Je me nomme le docteur Watson. »

   „Nein, nein“, sagte ich, „nur ein demütiger Gemeiner, aber sein Freund. Mein Name ist Dr. Watson.“

   Une expression de contrariété passa sur le visage de miss Stapleton. « Nous avons joué aux propos interrompus, dit-elle.

   Ein Anfl ug von Verärgerung huschte über ihr ausdrucksvolles Gesicht. „Oh, dann haben wir uns missverstanden“, sagte sie.

   — Vous n’avez pas eu le temps d’échanger beaucoup de paroles ? demanda son frère, avec son même regard interrogateur.

   „Nun, ihr hattet ja nicht viel Zeit für ein Gespräch“, bemerkte ihr Bruder mit fragendem Blick.

   — J’ai causé avec le docteur Watson, comme si, au lieu d’un simple visiteur, il eût été un habitant permanent de la lande.

    — Que peut lui importer que la saison soit trop avancée pour les orchidées !… Nous ferez-vous le plaisir de nous accompagner jusqu’à Merripit house ? » ajouta le naturaliste, en se tournant vers moi.

   „Ich redete mit Dr. Watson, als ob er ein Einheimischer und nicht nur ein Besucher wäre“, sagte sie. „Ihm kann es egal sein, ob es für Orchideen früh oder spät ist. Aber Sie kommen doch mit, um sich Merripit House anzusehen?“

   Quelques instants après, nous arrivions à une modeste maison ayant autrefois servi d’habitation à un herbager de la lande, mais que l’on avait réparée depuis et modernisée. Un verger l’entourait. Les arbres, comme tous ceux de la lande, étaient rabougris et pelés. L’aspect de ce lieu remplissait l’âme d’une vague tristesse. Nous fûmes reçus par un vieux bonhomme qui paraissait monter la garde autour de la maison. À l’intérieur, les pièces étaient spacieuses et meublées avec une élégance qui trahissait le bon goût de la maîtresse de la maison. Tandis que, par la fenêtre entr’ouverte, je jetais un coup d’œil sur le paysage sauvage qui se déroulait devant moi, je me demandais quelle raison avait amené dans ce pays perdu cet homme d’un esprit cultivé et cette superbe créature.

   Ein kurzer Spaziergang brachte uns hin; es war ein einfaches Moorlandhaus, einstmals die Farm eines Viehbauern, doch instandgesetzt und in ein modernes Wohnhaus umgebaut, von einem Obstgarten umgeben, dessen Bäume, wie im Moor üblich, verkrüppelt und verkümmert waren, und der Eindruck des ganzen Anwesens war eher durchschnittlich und melancholisch. Ein sonderbarer, verschrumpelter alter Diener in rostrotem Mantel, der sich um den Haushalt zu kümmern schien, ließ uns ein. Im Inneren des Hauses jedoch befanden sich große Räume, welche mit einer Eleganz möbliert waren, die mir den Geschmack der Dame widerzuspiegeln schienen. Als ich aus einem der Fenster auf das unendliche, vom Granit gesprenkelte Moor hinausschaute, das sich bis zum äußersten Horizont erstreckte, konnte ich mich nur darüber wundern, was wohl diesen so gebildeten Mann und diese schöne Frau dazu gebracht haben mochten, in so einer Gegend zu wohnen.

   « Singulier endroit pour y planter sa tente, n’est-ce pas ? fit Stapleton, répondant ainsi à ma pensée. Et cependant nous nous sommes arrangés pour y être heureux, pas, Béryl ?

   „Ein seltsamer Ort, den wir uns ausgesucht haben, nicht wahr?“ sagte er wie eine Antwort auf meine Gedanken. „Und doch fühlen wir uns hier ausgesprochen wohl, nicht wahr, Beryl?“

   — Très heureux, répliqua la jeune fille, dont le ton me parut toutefois manquer de conviction.

   „Das ist wahr“, sagte sie, doch klangen ihre Worte nicht sonderlich überzeugt.

   — Je dirigeais jadis une école, continua Stapleton, dans le nord de l’Angleterre…. Pour un homme de mon tempérament, la besogne était trop machinale et trop dépourvue d’intérêt. Mais j’aimais à vivre ainsi au milieu de la jeunesse, à façonner ces jeunes intelligences à ma guise et à leur inculquer mes idées et mes préférences. La malchance s’en mêla : une épidémie se déclara dans le village et trois enfants moururent. Mon établissement ne se releva jamais de ce coup et la majeure partie de mes ressources se trouva engloutie. Si je ne regrettais la charmante compagnie de mes écoliers, je me réjouirais de cet incident. Avec mon amour immodéré pour la botanique et la zoologie, je rencontrerais difficilement un champ plus ouvert à nos recherches, car ma sœur est aussi éprise que moi des choses de la nature. Ceci, docteur Watson, répond à une question que j’ai lue sur votre visage, pendant que vous regardiez sur la lande.

   „Ich hatte eine Schule“, sagte Stapleton. „Im Norden des Landes. Die Arbeit erschien einem Manne meines Temperaments mechanisch und uninteressant, aber der Vorzug, mit der Jugend umzugehen, diese jungen Seelen zu erziehen und sie mit den eigenen Idealen zu erfüllen bedeutete mir sehr viel. Doch das Schicksal meinte es nicht gut mit uns. Eine schlimme Epidemie brach in der Schule aus und drei der Jungen starben. Sie hat sich von dem Schlag nie mehr erholt und meine Gelder waren zum größten Teil unwiederbringlich verloren. Und wäre da nicht der Verlust des reizvollen Umgangs mit den Jungen, würde ich mich über mein eigenes Unglück freuen, denn für meine starken Neigungen zur Botanik und Zoologie fi nde ich hier ein unbegrenztes Tätigkeitsgebiet, und meine Schwester liebt die Natur ebenso sehr wie ich selbst. Sehen Sie, Dr. Watson, diesen ganzen Wortschwall hat ihr Gesichtsausdruck, mit welchem Sie das Moor von unserem Fenster aus betrachteten, verursacht.“

   — Je me disais, en effet, que ce séjour devait être bien triste, sinon pour vous, du moins pour votre sœur.

   „Der Gedanke schoss mir sicherlich durch den Kopf, dass es hier ein wenig eintönig sein könnte – vielleicht weniger für Sie als für Ihre Schwester.“

   — Non, non, dit vivement miss Stapleton ; je ne connais pas la tristesse.

   „Nein, nein, ich fi nde es niemals eintönig“, sagte sie rasch.

   — Nous avons nos études, nos livres et de bons voisins, paraphrasa mon hôte. Le docteur Mortimer est un véritable savant…. Puis nous possédions dans ce pauvre sir Charles un délicieux compagnon. Nous l’appréciions beaucoup, et nous ressentons plus que je ne puis le dire le vide causé par sa mort…. Serais-je indiscret en me présentant cet après-midi au château pour rendre visite à sir Henry ?

   „Wir haben Bücher, wir haben unsere Studien, und wir haben interessante Nachbarn. Dr. Mortimer ist auf seinem Fachgebiet ein höchst gebildeter Mann. Auch der bedauernswerte Sir Charles war ein bewundernswerter Freund. Wir kannten ihn gut und vermissen ihn mehr, als ich ausdrücken kann. Hielten Sie es für aufdringlich, wenn ich heute Nachmittag zu Sir Henry ginge und mich ihm vorstellte?“

   — Je suis sûr que vous lui ferez le plus grand plaisir.

   „Ich bin sicher, er wäre entzückt.“

   — Alors prévenez-le de ma venue. Nous nous emploierons de tout notre pouvoir pour qu’il s’habitue ici…. Désirez-vous, docteur Watson, visiter ma collection de lépidoptères ? Je ne crois pas qu’il en existe de plus complète dans tout le sud de l’Angleterre. Pendant que vous l’admirerez on nous préparera un lunch. »

   „Dann könnten Sie vielleicht erwähnen, dass ich vorhabe zu kommen. Wir könnten auf unsere bescheidene Art ihm das Leben vielleicht ein wenig erleichtern, bis er sich an die neue Umgebung gewöhnt hat. Kommen Sie herauf, Dr. Watson, und begutachten Sie meine Sammlung von Lepidoptera! Ich halte sie für die vollständigste im ganzen Südwesten von England. Wenn Sie sie angeschaut haben, wird das Mittagessen sicher fertig sein.“

   J’avais hâte de reprendre auprès de sir Henry mes fonctions de garde du corps. D’ailleurs, la solitude de la lande, la mort du malheureux cheval aspiré par la fondrière, le bruit étrange que le public associait à l’horrible légende des Baskerville, tout cela m’étreignait le cœur. J’ajouterai encore l’impression produite par l’avis de miss Stapleton, avis si précis et si net que je ne pouvais l’attribuer qu’à quelque grave raison. Je résistai donc à toutes les instances de mon hôte et je repris, par le même étroit sentier, le chemin du château.

   Doch ich war bestrebt, zu meinem Schützling zurückzukehren. Die Trostlosigkeit des Moores, der Tod des unglücklichen Ponys, der unheimliche Laut in Zusammenhang mit der düsteren Legende der Baskervilles, all diese Dinge erfüllten mich mit Schwermut. Und um diese ganzen mehr oder weniger verschwommenen Eindrücke noch zu übertreffen erhielt ich diese deutliche und entschiedene Warnung von Miss Stapleton, die sie mir mit solch eindringlichem Ernst zukommen ließ, dass ich keinen Zweifel daran hatte, dass ein realer, schwer wiegender Grund dahinter stecken musste. Ich widerstand allen Aufforderungen, zum Essen zu bleiben, und machte mich sofort auf den Heimweg, den grasüberwucherten Weg entlang, auf welchem wir gekommen waren.

   Mais il devait exister un raccourci connu des habitants du pays, car, avant que j’eusse rejoint la grande route, je fus très étonné de voir miss Stapleton, assise sur un quartier de roche, au croisement de deux voies. Elle avait marché très vite, et la précipitation de la course avait empourpré ses joues.

   Anscheinend gab es jedoch für Kenner der Gegend eine Abkürzung, denn bevor ich die Straße erreichte, sah ich zu meinem Erstaunen Miss Stapleton auf einem Felsen am Wegrand sitzen. Ihr Gesicht war vor Anstrengung auf reizende Weise gerötet, und sie hielt sich ihre Seite mit der Hand.

   « J’ai couru de toutes mes forces afin de vous devancer, me dit-elle. Je n’ai même pas pris le temps de mettre mon chapeau…. Je ne m’arrête pas…. Mon frère s’apercevrait de mon absence. Je voulais vous dire combien je déplorais la stupide erreur que j’ai commise en vous confondant avec sir Henry. Oubliez mes paroles, elles ne vous concernent en rien.

   „Ich bin den ganzen Weg gerannt, um Ihnen den Weg abzuschneiden, Dr. Watson“, sagte sie. „Ich hatte noch nicht mal die Zeit, meinen Hut aufzusetzen. Ich darf nicht lang bleiben, sonst wird mein Bruder nach mir suchen. Ich wollte nur sagen, wie Leid es mir tut, dass ich den dummen Fehler begangen habe, sie für Sir Henry zu halten. Bitte vergessen Sie, was ich gesagt habe, denn das hat alles nichts mit Ihnen zu tun.“

   — Comment les oublierais-je, miss Stapleton, répliquai-je. Je suis l’ami de sir Henry, et le souci de sa sécurité m’incombe tout particulièrement. Apprenez-moi pourquoi vous souhaitiez si ardemment qu’il retournât à Londres.

   „Aber ich kann das nicht vergessen, Miss Stapleton“, sagte ich. „Ich bin Sir Henrys Freund und sein Wohlergehen liegt mir sehr am Herzen. Sagen Sie mir, warum sie so darauf bestehen, dass Sir Henry nach London zurückkehrt.“

   — Caprice de femme, docteur Watson ! Lorsque vous me connaîtrez davantage, vous comprendrez que je ne puisse pas toujours fournir l’explication de mes paroles ou de mes actes.

   „Die Laune einer Frau, Dr. Watson. Wenn Sie mich besser kennen, werden Sie verstehen, dass ich für meine Worte oder Taten nicht immer einen Grund angeben kann.“

   — Non, non…. Je me rappelle le frémissement de votre voix, l’expression de votre regard…. Je vous en prie, je vous en supplie, soyez franche, miss Stapleton ! Depuis que j’ai posé le pied sur ce pays, je me sens environné de mystères. La vie sur la lande ressemble à la fondrière de Grimpen : elle est parsemée d’îlots de verdure auprès desquels l’abîme vous guette, et aucun guide ne s’offre à vous éloigner du danger. Que vouliez-vous dire ? Apprenez-le-moi et je vous promets de communiquer votre avertissement à sir Henry. »

   „Nein, nein, ich erinnere mich an die Erregung in Ihrer Stim92 me. Ich erinnere mich an den Blick ihrer Augen. Bitte sprechen Sie doch offen mit mir, Miss Stapleton. Seit ich angekommen bin, spüre ich überall um mich herum Schatten. Das Leben erscheint mir wie das große Moor von Grimpen mit kleinen grünen Flecken überall, in denen man versinken kann, ohne dass man einen Ausweg fi ndet. Sagen Sie mir doch, was Sie gemeint haben, und ich verspreche Ihnen, dass ich die Warnung an Sir Henry weitergeben werde.“

   Pendant une minute, un combat se livra dans l’âme de la jeune fille. Toutefois, ses traits avaient repris leur expression résolue, lorsqu’elle me répondit :

   Ein Ausdruck der Unschlüssigkeit stand einen Moment lang auf ihrem Gesicht, doch als sie mir antwortete, blickten ihre Augen wieder hart.

   « Vous prêtez à mes paroles plus d’importance qu’elles n’en comportent. La mort de sir Charles nous a très vivement impressionnés, mon frère et moi. Nous étions très liés…. Sa promenade favorite consistait à se rendre chez nous par la lande. Cette espèce de sort qui pesait sur sa famille hantait son cerveau, et, lorsque se produisit le tragique événement, je crus ses craintes fondées jusqu’à un certain point. Quand on annonça qu’un nouveau membre de la famille Baskerville allait habiter le château, mes appréhensions se réveillèrent et j’ai pensé bien faire en le prévenant du danger qu’il courait. Voilà le mobile auquel j’ai obéi.

   „Sie messen dem zu viel Gewicht bei, Dr. Watson“, sagte sie. „Mein Bruder und ich waren sehr schockiert durch den Tod von Sir Charles. Wir waren eng mit ihm befreundet, denn sein Lieblingsspaziergang führte ihn über das Moor in unser Haus. Der Fluch, der über seiner Familie hing, machte großen Eindruck auf ihn, und als sich die Tragödie ereignete, hatte ich das Gefühl, es müsse Ursachen für seine Ängste gegeben haben. Daher war ich bestürzt, als ich hörte, dass ein anderes Mitglied der Familie hier wohnen wolle, und glaubte, ihn vor den Gefahren warnen zu müssen, die auf ihn lauern. Das war alles.“

   — Mais quel est ce danger ?

   „Aber was für Gefahren?“

   — Vous connaissez bien l’histoire du chien ?

   „Sie kennen die Geschichte des Hundes?“

   — Je n’ajoute aucune foi à de pareilles absurdités.

   „Ich glaube nicht an solchen Unsinn.“

   — J’en ajoute, moi. Si vous possédez quelque influence sur sir Henry, emmenez-le loin de ce pays qui a déjà été si fatal à sa famille. Le monde est grand…. Pourquoi s’obstinerait-il à vivre au milieu du péril ?

   „Aber ich glaube daran. Wenn Sie Einfl uss auf Sir Henry haben, bringen Sie ihn weg von diesem Ort, der für seine Familie immer todbringend gewesen ist. Die Welt ist groß. Warum sollte er an einem so gefährlichen Ort leben?“

   — Précisément parce qu’il y a du péril. Sir Henry est ainsi fait. Je crains qu’à moins d’un avis plus motivé que celui que vous m’avez donné il ne me soit impossible de le déterminer à partir.

   „Weil es ein gefährlicher Ort ist. Das ist der Charakter von Sir Henry. Ich fürchte, sofern Sie mir nicht eindeutigere Informationen geben können, wird es unmöglich sein, ihm zum Fortgehen zu bewegen.“

   — Je ne puis vous dire autre chose,… je ne sais rien de précis.

   „Ich kann nichts Eindeutigeres sagen, da ich nichts Eindeutigeres weiß.“

   — Me permettez-vous de vous adresser une dernière question, miss Stapleton ? Quand vous m’avez parlé tout à l’heure, puisqu’il vous était impossible de m’en apprendre davantage, pourquoi redoutiez-vous tant que votre frère ne vous entendît. Il n’y avait rien dans vos paroles que ni lui — ni personne d’ailleurs — ne pût écouter.

   „Ich möchte Ihnen noch eine Frage stellen, Miss Stapleton. Wenn Sie also, als Sie zuerst mit mir gesprochen haben, sonst nichts mitteilen wollten, warum wollten Sie dann nicht, dass Ihr Bruder hörte, worüber wir sprachen? Das war doch nichts, wogegen Ihr Bruder oder sonstwer irgendwelche Einwände haben könnte.“

   — Mon frère désire que le château soit habité ; il estime que le bonheur des pauvres gens de la lande l’exige. Tout avis poussant sir Henry à s’éloigner l’aurait mécontenté…. J’ai accompli maintenant mon devoir et je n’ajouterai plus un mot. Je retourne vite à la maison pour que mon frère ne se doute pas que avons causé ensemble. Adieu. » Miss Stapleton reprit le chemin par lequel elle était venue, tandis que, le cœur oppressé de vagues alarmes, je continuais ma route vers le château.

   „Meinem Bruder ist sehr daran gelegen, dass Baskerville Hall bewohnt wird, denn seiner Meinung nach ist das gut für die Leute im Moor. Er wäre sehr verärgert, wenn er wüsste, dass ich etwas gesagt habe, das Sir Henry zum Abreisen veranlassen könnte. Aber ich habe meine Pfl icht getan und werde weiter nichts mehr sagen. Ich muss zurück oder er wird mich suchen und im Verdacht haben, ich hätte mit Ihnen gesprochen. Auf Wiedersehen!“ Sie drehte sich um und war innerhalb weniger Minuten zwischen den umherliegenden Findlingen verschwunden, während ich, erfüllt von vagen Ängsten, meinen Weg nach Baskerville Hall fortsetzte.

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